Avec à l'actif plusieurs incursions en territoires neuchâtelois et vaudois, notamment au Creux du Van et au Chasseron, retour dans le Jura en cette fin d'hiver pour 2 sorties "raquette". Comme l'année précédente à la même époque, la météo s'annonçait peu engageante mais il n'était pas dans notre intention d'annuler ces sorties prévues de longue date. Après une randonnée dans les Vosges sur les hauteurs de Ribeauvillé, départ donc pour le Haut-Doubs, où nous prendrons nos quartiers à Hautepierre-le-Châtelet. Premier objectif : le Mont Tendre, plus haut sommet du Jura suisse culminant à 1679 m d'altitude. L'été, il se gravit ordinairement au départ des cols situés de part et d'autre, le Mollendruz au Nord-Est ou le Marchairuz au Sud-Ouest. Afin de réduire quelque peu la distance mais au détriment d'un dénivelé légèrement supérieur, nous opterons pour un départ aux abords du Lac de Joux, encore en grande partie gelé.
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| Signal géodésique au sommet du Mont Tendre |
Peu après l'entrée en forêt, l'itinéraire emprunte une large piste dédiée au ski de fond. Par chance, le terrain n'avait pas encore été totalement préparé après les dernières neiges, nous permettant de progresser en toute liberté. Les pentes s'accentueront ensuite car nous choisirons des chemins de traverse recouverts d'une épaisse couche de neige vierge de toute trace. Le Mont Tendre n'en aura en réalité que le nom car les conditions furent difficiles : vent, froidure et surtout présence d'un épais brouillard à l'approche du sommet, ce qui rendra l'orientation des plus hasardeuses. Il finira par se dissiper mais ce n'est pas cette fois que nous jouirons du large panorama sur les Alpes qui rend ce sommet si attractif. Le retour se fera au crépuscule après plus de 6 h et près de 14 km. Les conditions seront heureusement un peu plus favorables lors de deux ascensions ultérieures en début de printemps et même estivales quelques années plus tard.
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| Couvert à Timothée, Lac de Joux, Bois de la Rippe, crête sommitale, chalet d'Yens |
Un aperçu de la flore (de gauche à droite et de haut en bas) :
Lotier corniculé (Lotus corniculatus subsp. corniculatus), Scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria), Grande Astrance (Astrantia major), Centaurée jacée (Centaurea jacea subsp. jacea), Campanule agglomérée (Campanula glomerata), Epervière velue (Hieracium villosum), Epilobe de montagne (Epilobium montanum), Saxifrage paniculée (Saxifraga paniculata), Néottie nid-d'oiseau (Neottia nidus-avis), Orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii), Orpin âcre (Sedum acre), Cirse sans tige (Cirsium acaulon), Cirse laineux (Cirsium eriophorum), Gentiane jaune (Gentiana lutea), Véronique officinale (Veronica officinalis), Hélianthème à grandes fleurs (Helianthemum nummularium var. grandiflorum), Orchis globuleux (Traunsteinera globosa), Raiponce orbiculaire (Phyteuma orbiculare), Ancolie commune (Aquilegia vulgaris), Calament des Alpes (Clinopodium alpinum), Aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum subsp. vulparia), Saxifrage à feuilles rondes (Saxifraga rotundifolia), Campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia), Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea), Trèfle de montagne (Trifolium montanum), Lin des Alpes (Linum alpinum), Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria), Orchis vanille (Gymnadenia nigra subsp. rhellicani), Liondent hispide (Leontodon hispidus), Valériane des montagnes (Valeriana montana), Erine des Alpes (Erinus alpinus), Moehringie mousse (Moehringia muscosa), Laitue des Alpes (Cicerbita alpina), Adénostyle à feuilles d'alliaire (Adenostyles alliariae), Aster fausse pâquerette (Bellidiastrum michelii), Bistorte (Bistorta officinalis).
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| Quelques espèces observées du Lac de Joux au sommet du Mont Tendre |
Un descriptif détaillé est proposé ici.
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