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Itinéraires et récits relatifs à des sorties passant du Nord au Sud principalement par l'Ardenne, les Vosges, le Jura, le Chablais, le Haut-Giffre, les Bornes-Aravis, le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Vanoise, les Alpes Grées, le Val d'Aoste ...

vendredi 24 avril 2015

Rochers de Marche-les-Dames (Condroz)

     La Vallée de la Meuse et ses innombrables recoins offrent de multiples possibilités de randonnée. Une première eut lieu au Bois des Acremonts pour parcourir à l’automne, en une vingtaine de kilomètres, bois, clairières et coupe‐feux. La progression ne fut pas toujours des plus aisées en raison des pluies abondantes tombées les jours précédents. Le secteur largement dominé par les forêts privées laisse malheureusement peu de place à l'improvisation. Ensuite, le cours de l'Hermeton fut remonté en suivant un parcours équipé par endroits de longues cordes fixes. Le tracé, d'une vingtaine de kilomètres également, est sauvage dans sa première partie, jonché de pierres et entravé à de nombreuses reprises par des arbres abattus. Tout devient plus simple lorsque les petites routes de campagne succèdent aux larges pistes forestières. Enfin, la forêt domaniale de Marche‐les‐Dames permet d'accéder à un chemin de crête parsemé de belvédères successifs offrant une vue plongeante sur la vallée. L'itinéraire est alors exposé en de nombreux endroits et la prudence s'impose.

Vallée de la Meuse depuis les Rochers de Marche-les-Dames

     C’est dans ce secteur situé sur les hauteurs de la Meuse que périt en pratiquant l'escalade Albert 1e, troisième Roi des Belges. Passionné de montagne, il inaugura en 1930 le refuge du Glacier du Tour qui porte son nom. Situé dans le massif du Mont-Blanc, nous y avons passé une nuit avant d’entamer l’ascension de l’Aiguille du Tour. En Belgique, les rochers de Marche-les-Dames constituent le second site d’importance pour la pratique de l’escalade, après ceux de Freyr situés plus au Sud. En calcaire dolomitique et d’une hauteur pouvant atteindre 80 m, ils offrent plus de 400 voies d’escalade allant du 3 au 7b. On peut rejoindre la crête de diverses manières, notamment en empruntant de larges pistes forestières à partir de l’Est ou des sentiers plus escarpés et équipés par endroits de cordes fixes à partir de l’Ouest. Au retour, on pourra effectuer un crochet par l’ancienne Abbaye Notre-Dame du Vivier fondée en 1103 et supprimée en 1796 après la Révolution française. Les bâtiments, récemment acquis par un propriétaire privé, sont classés depuis 1969 et inscrits au Patrimoine majeur de Wallonie.

Monument Albert 1e, Notre-Dame du Vivier, Sisymbre d'Autriche, belvédère, grimpeur

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite), que l'on peut aussi rencontrer sur les substrats calcaires comme la Réserve Naturelle de Furfooz en Vallée de la Lesse, la Pointe de Chaurionde dans le massif des Bauges, le Cirque du Fer-à-Cheval dans le Haut-Giffre ou la Roche de Hautepierre dans le massif du Jura : Primevère officinale ou Coucou (Primula veris), Centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa subsp. scabiosa), Violette des bois (Viola reichenbachiana), Sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum), Arabette de Borbas (Arabidopsis arenosa subsp. borbasii) et Cornouiller mâle (Cornus mas). On peut également y ajouter l'Orpin blanc (Sedum album), la Campanule à feuilles en losange (Campanula rhomboidalis), l’Epine-vinette (Berberis vulgaris), le Buis (Buxus sempervirens), la Seslérie bleuâtre (Sesleria caerulea), la Violette hérissée (Viola hirta) et bien d'autres encore ...


D'Avril 2015 à Mars 2022