123Gravir/LeBlog


Itinéraires et récits relatifs à des sorties passant du Nord au Sud principalement par l'Ardenne, les Vosges, le Jura, le Chablais, le Haut-Giffre, les Bornes-Aravis, le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Vanoise, les Alpes Grées, le Val d'Aoste ...

samedi 25 septembre 2010

Lacs du Mont Coua (Vanoise)



     Disposés en étages successifs au pied du Mont Coua, ces lacs peuvent être atteints depuis Pralognan au prix d’une longue sortie qui débute aux Prioux et implique une importante partie hors sentier. La manière habituelle de les atteindre consiste cependant à se rendre dans la Réserve Naturelle de Tuéda créée voici une vingtaine d’années pour protéger le Pin des Alpes ou Pin cembro. On chemine alors durant près de 20 km sur ce qui fut le lit du glacier de Gébroulaz voici des milliers d’années et dont il ne subsiste que la partie supérieure située au pied des Aiguilles de Péclet et de Polset. Lors du retour vers le Col Rouge en fin d'été, un brouillard dense puis une pluie abondante nous ont accompagnés durant une bonne partie du trajet. A l'inverse, la sortie effectuée le lendemain par la Tuéda s'est faite sous un soleil radieux. Les aléas de la montagne...


Linaigrette de Scheuchzer aux lacs du Mont Coua
     Pour atteindre les lacs au départ de Méribel-Mottaret, on longe le Lac de Tuéda pour entrer dans la réserve naturelle. On chemine ensuite sur le sentier longeant le Doron des Allues, torrent glaciaire de couleur blanchâtre issu du Glacier de Gébroulaz. Tout au long de l’itinéraire, le sentier va monter par à coups, alternant de longs tronçons en faux plats et des pentes plus soutenues. Il emprunte le Vallon du Fruit pour rejoindre le refuge du Saut d'où on remonte en direction du Col du Soufre. On quitte cet itinéraire après la passerelle pour entamer la montée qui conduira successivement aux différents lacs. La trace, bien marquée au début, est ensuite remplacée par des cairns, puis se perd progressivement dans les éboulis à mesure qu’on gagne les lacs supérieurs. Le retour au point de départ prendra 7 h environ pour un dénivelé de 1100 m.


Du 1e au 5e lac entre 2610 et 2815 m d'altitude
Un itinéraire détaillé est proposé ici.
D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2010



Tour de la Vallaisonnay (Vanoise)



     Située sur les hauteurs de Champagny-en-Vanoise, la Pointe de la Vallaisonnay se gravit par une sortie en bonne part hors sentier dont certains tronçons requièrent un bon sens de l'itinéraire. En faire le tour représente ordinairement une randonnée itinérante de quelques jours conduisant en de courtes étapes à divers refuges (Plaisance, Entre le Lac, Col du Palet, ...). En fait, si l'on accepte de sortir de l'itinéraire balisé pour contourner le sommet, il est tout à fait possible d'effectuer la sortie en une seule journée de marche de 9h environ, solide donc mais sans forcer outre mesure. On profite tout autant des paysages variés qui s'offrent à la vue (Sommet de Bellecôte, Mont Pourri, Grande Motte,...) tout en goûtant pleinement à la quiétude des lieux, l'itinéraire étant peu fréquenté.


Pointe de la Vallaisonnay, depuis le Plan des Gouilles

     Le départ matinal a eu lieu au Laisonnay. Le soleil se levait à peine et la température n'était que de 6°. Un rien frisquet donc mais pas désagréable pour entamer la montée vers le refuge de Plaisance. Au Col du Plan Séry, on quitte le sentier balisé pour continuer à droite en direction des éboulis. La trace assez visible au début se perd rapidement et il convient alors de maintenir le cap en cheminant au mieux entre les blocs, les rares cairns étant de peu d'utilité. Après 1 heure environ, on rejoint un tracé mieux marqué qui conduit au Col de la Grassaz. De là, on redescend vers la piste menant au refuge de la Glière qui nous ramène au point de départ. On en a profité pour ajouter un crochet par le Lac des Echines car quand on aime on ne compte pas ...

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2010



mardi 21 septembre 2010

Rocher de Mutzig (Vosges Gréseuses)



     Aux alentours du 14 juillet, en dépit de la canicule annoncée, l'option a été prise de crapahuter dans les Vosges. Grosse consommation d'eau en perspective mais avec le secret espoir d'une faible fréquentation, ce qui s'est effectivement vérifié. Le choix s'est porté sur la région du Schirmeck déjà fréquentée à plusieurs reprises et qui recèle quelques trésors comme le Lac de la Maix et ses alentours. L'objectif était cette fois le Rocher de Mutzig, point culminant des Vosges gréseuses (1010 m), et la Porte de Pierre, à atteindre lors d'une sortie en boucle au départ de la maison forestière du Petit Wishes.


Au sommet du Rocher de Mutzig

     Le Rocher de Mutzig est en réalité constitué d'un ensemble éparpillé de blocs de poudingues, qui sont des conglomérats de grès incrustés de galets. Son sommet  offre une très belle vue sur les sommets voisins, en particulier le Donon. Le retour s'est effectué en passant par la curiosité géologique que représente la Porte de Pierre, rocher de grès rose taillé par l'érosion et formant une sorte d'arc de triomphe. L'itinéraire s'est poursuivi en remontant vers la Grande Côte avant d'entamer la descente en effectuant un crochet par le refuge du Schliffstein, ce qui fut bien utile pour se réapprovisionner en eau.

Jardin des Fées, sommet en vue, Myrtille, Porte de Pierre, plateau sommital

Juillet 2010 & Avril 2018

Un tracé GPS est disponible ici et 10 autres randonnées vosgiennes illustrées sont proposées en guise de complément :


lundi 20 septembre 2010

Du Dôme de la Sache au Mont Pourri (Vanoise)


     Après deux courses, nuit de repos réparatrice à Peisey-Nancroix avant d'entamer la traversée de l'arête reliant le Dôme de la Sache au Mont Pourri (3779 m). Montée dans l'après-midi vers les stations des Arcs par une piste encore bien enneigée, ce qui nous force à un arrêt prématuré en raison de la présence d'un engin de déblaiement. Nous avons donc entamé la montée vers le Grand Col, pour basculer ensuite sur l'autre versant par une pente raide en direction du refuge non gardé de Turia. La vue, quoique masquée en partie par les habituels nuages du soir, s'ouvre largement sur la Grande Sassière et les sommets voisins. Cette course assez difficile avait été initialement programmée l'année précédente mais annulée en dernière minute en raison de mauvaises conditions de neige. Cette année, les choses semblaient se présenter sous un meilleur jour mais l'absence de regel marqué ne nous a cependant pas facilité la tâche.

Dômes de la Sache et des Plattières depuis le sommet du Mont Pourri

     Du refuge, nous nous sommes orientés plein Sud pour contourner le Mont de la Gurraz et prendre pied sur le glacier du même nom. Durant la majeure partie de la traversée des glaciers Nord et Sud de la Gurraz puis de celui de la Savinaz, nous avons brassé en nous enfonçant parfois jusqu'au genou. Ensuite, plein Nord depuis le Dôme de la Sache en direction de la Brêche Puiseux mais les conditions sur l'arête étaient à peine meilleures. L'ascension de l'arête rocheuse finale du Mont Pourri a donc été la bienvenue avant de pouvoir récupérer à l'approche du sommet des conditions de neige plus favorables. Répit de courte durée malheureusement car la neige molle s'est à nouveau présentée sous nos pas lors de la descente des Glaciers du Geay et du Grand Col. Qu'à cela ne tienne, les 9 heures d'effort ne furent pas vains puisqu'ils permirent de réaliser cette superbe traversée en profitant pleinement de l’étendue des glaciers qui ceinturent le sommet.

Turia, Dôme de la Sache, Brêche Puiseux, Saxifrage à feuilles opposées, Gentiane acaule

Juin 2010



dimanche 19 septembre 2010

Tsanteleina (Alpes Grées)



   Située dans les Alpes Grées, sur les hauteurs de Val-d’Isère, la Tsanteleina culmine à 3602 m sur la frontière italienne. Sa face Nord était programmée après le Dôme des Glaciers, constituant de fait une sortie d'un niveau de difficulté un rien supérieur. Point de refuge cette fois, ce qui impose de bivouaquer ou de s’y rendre en voiture dès potron-minet. Aussi, après une courte nuit orageuse passée dans le petit village de la Masure, direction le barrage du Saut pour garer la voiture. L'itinéraire pénètre par une large piste dans la réserve naturelle de la Grande SassièreSi on dispose des autorisations nécessaires, on peut éviter une longue marche d’approche en stationnant aux abords du Lac de la Sassière. Le décor ne parait pas très engageant dans l'obscurité mais se révèlera sous un tout autre jour une fois le soleil levé.


Tsanteleina depuis la Réserve de la Grande Sassière

     Du lac de la Grande Sassière, nous remontons vers le Nord-Est en direction de la Pointe de la Traversière et gagnons le Glacier de Rhêmes-Golette. Ensuite, direction plein Sud pour rejoindre le pied de la face Nord de la Tsanteleina que l'on remonte sur sa gauche. Soleil radieux et superbe point de vue sur le versant italien depuis le sommet. Au retour, on emprunte un petit bout d'arête vers l'Ouest en direction de la Pointe du Santel, avant de redescendre par le glacier éponyme. Un à un les divers plans d'eau apparaissent alors en pleine lumière. Comme souvent en début de saison, la neige encore bien présente permettra de redescendre au plus bas en empruntant de nombreux névés. Il reste à franchir au mieux le ruisseau de la Sassière pour gagner la piste et rejoindre le lac après 6-7 h. Une belle course, sans aucun doute ...

Massif de la Vanoise, Grande Sassière, Face Nord, Pointe de la Golette, Pointe du Santel

Juin 2010

Dôme des Glaciers (Mont-Blanc)



     La fin du mois de juin est habituellement mise a profit pour effectuer quelques sorties d'alpinisme dans le massif de la Vanoise. C'était du moins le cas ces dernières années, ce qui a permis de réaliser l'ascension de la plupart des sommets en course de neige ou mixte : Dôme de Polset, Dôme de Chasseforêt, Pointe de la Glière, Grande Casse, Mont Pourri, Dent Parrachée, Pointe de l'Echelle, et j'en passe... Aussi, le regard s'est tourné petit à petit vers d'autres horizons, même si les crampons furent à nouveau usés sur les faces du Mont Pourri. Le premier soir, hébergement au refuge du Monal dans un site classé que l'on rejoint en 1/2h de marche environ au départ du parking. Inutile de dire que l'on n'est pas noyé dans la foule en cette période de l'année. Le lendemain, départ vers la Ville des Glaciers. Du parking situé aux chalets des Lanchettes, on remonte alors le sentier menant au refuge Robert Blanc sous un temps frisquet (17°) et pluvieux. Cette année, les chutes de neige ayant été abondantes et tardives, les dernières pentes sous le refuge étaient encore enneigées.

Au sommet du Dôme des Glaciers face aux Aiguilles de Tré la Tête

     Le Dôme des Glaciers est une course peu difficile située dans le massif du Mont-Blanc. La sortie a été réalisée en boucle en empruntant, depuis le refuge, l'Arête des Lanchettes, que l'on peut rejoindre en début de saison en remontant directement les pentes derrière le refuge. On suit alors l'arête en passant successivement à hauteur du Col des Glaciers puis du Col du Moyen-Age. On remonte ensuite les pentes de neige en direction du sommet du Dôme (3592 m), qui offre une superbe vue sur le massif, en particulier les Dômes de Miage et les Aiguilles de Tré la Tête. Grand soleil mais une température peu engageante nous a forcés à ne pas trainer. La descente a été effectuée par ce qui constitue la voie normale d'ascension, à savoir pour l'essentiel la rive droite du Glacier des Glaciers. De plus, l'enneigement a permis au retour de redescendre au plus bas en laissant sur la droite le sentier menant au refuge en venant du Col de la Seigne, profitant ainsi des nombreux névés présents pour rejoindre directement à hauteur de la passerelle l'itinéraire de montée emprunté la veille.


Juin 2010