123Gravir/LeBlog


Itinéraires et récits relatifs à des sorties passant du Nord au Sud principalement par l'Ardenne, les Vosges, le Jura, le Chablais, le Haut-Giffre, les Bornes-Aravis, le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Vanoise, les Alpes Grées, le Val d'Aoste ...

jeudi 26 décembre 2013

Grand et Petit Geroldseck (Vosges du Nord)

     Classés « Monuments historiques » depuis plus d’un siècle, les châteaux du Grand et du Petit Geroldseck ont été érigés respectivement aux XIIe et XIIIe siècles. Ils sont situés au Sud de Saverne dans les Vosges du Nord, à près de 500 m d’altitude sur la crête dominant la pleine d’Alsace. Devenus au XVe siècle un repère de chevaliers brigands, l’ensemble fut détruit par le duc Nicolas de Lorraine et le comte palatin Frédéric I. On accède au Petit Geroldseck, dont il ne subsiste essentiellement que le donjon, par un escalier en pierre. Le Grand Geroldseck, plus étendu, occupe une large plate-forme à laquelle on accède également par un escalier menant au pied du donjon, le logis et les autres pièces étant situées en contrebas. Les ruines, dont la mise en valeur est assurée par une association, peuvent être atteintes rapidement au départ du château du Haut Barr situé 500 m plus au Nord et accessible par la D171 venant de Saverne.

Château du Grand Geroldseck sur les hauteurs de la plaine d'Alsace

     Après la météo peu clémente - c'est un euphémisme - à laquelle nous avons été confrontés lors de l’ascension du Grand Ballon, la situation ne paraissait guère plus engageante à notre arrivée aux abords de Marmoutier. Fort heureusement, la situation s’est progressivement améliorée et le soleil a finalement fait de belles apparitions en cours de journée, nous gratifiant d’une chaude luminosité automnale. L’itinéraire en boucle a permis, en 300 m de dénivelé et 10 km environ, de rejoindre les châteaux en quelques heures en n’omettant pas de passer par la Grotte et la Tour du Brotsch. La première est utilisée comme site d’escalade présentant de nombreuses voies de 5c à 8b+. La seconde est située au sommet du Brotschberg (542 m). En grès rose, elle mesure 16 mètres de hauteur et fut érigée en 1897 par le Club Vosgien, à l’instar de la Tour Julius construite au sommet du Climont.

Décembre 2013

10 itinéraires de randonnées vosgiennes illustrées en guise de complément :


mercredi 25 décembre 2013

Grand Ballon (Vosges Granitiques)

     Aisément reconnaissable par la présence d’un radar de l’aviation civile, le Grand Ballon est le plus haut sommet du Massif vosgien, culminant à 1424 m d’altitude. A l’instar du Hohneck qui ne lui cède qu’un peu moins de 100 m, il peut être atteint facilement à partir de la Route des Crêtes. Cette voie qui s'étire approximativement sur 80 km, du Col du Bonhomme au Nord-Ouest au Col du Silberloch au Sud-Est, ceinture en effet en partie le sommet. Le Grand Ballon peut donc être rejoint rapidement au prix d’un modeste dénivelé de 200 m environ en partant du Col du Haag (1233 m) situé vers l’Ouest, voire se réduire à moins de 100 m si le départ a lieu au Col du Grand Ballon (1343 m) situé vers le Nord. Il s’agit alors plus d’une promenade familiale que d’une randonnée à proprement parler. Mais rien ne vous empêche d’en effectuer l’ascension depuis un autre lieu situé plus bas dans les vallées, en quittant ça et là les sentiers pour remonter par les prairies et emprunter par endroits de jolis chemins de crête.

Sommet du Grand Ballon depuis Altenbach

     Initialement, le Grand Ballon représentait en cette fin d'année l’objectif d’une sortie « raquette ». Cependant, après l’épisode neigeux du mois de novembre, l’important redoux qui suivit laissait planer quelque doute. A la vue qu’offrait au loin le sommet, il fallut rapidement se rendre à l’évidence : hormis quelques plaques çà et là, la neige avait bien déserté les lieux. Ce sera donc de la rando ! Départ sous un beau soleil et une douceur presque printanière, mais c’était sans compter sur les aléas de la météo. En effet, en dépit des prévisions, le ciel se chargea progressivement, la brume envahit les hauteurs et le vent gagna en force pour atteindre les 80 km/h. Inutile de dire qu’après avoir atteint le sommet, en veillant tant bien que mal à nous maintenir debout, nous avons rapidement entamé la descente par un sentier verglacé sur près d’un kilomètre. Progression heureusement plus tranquille par la suite et brève halte dans un refuge du Club Vosgien pour pique-niquer - enfin - à l'abri. La montagne reste la montagne …

Décembre 2013

10 itinéraires de randonnées vosgiennes illustrées en guise de complément :

vendredi 22 novembre 2013

Pointe de l'Echelle, Dent Parrachée, Dôme de l'Arpont (Vanoise)


Mont Pourri et Grande Casse, depuis les Glaciers de la Vanoise

     Les courses d’alpinisme se pratiquent ordinairement à la journée, au départ d’un refuge atteint la veille ou en mettant à profit la présence éventuelle de remontées mécaniques. Rien n’empêche cependant d'enchaîner successivement plusieurs sommets pour effectuer alors des parcours plus conséquents. A l’instar d’autres massifs, la Vanoise offre cette possibilité, notamment en début de saison quand la neige est encore bien présente. Des courses considérées en bonne part comme caillouteuses présentent alors un caractère mixte plus accusé et le niveau de difficulté s’en trouve par endroits significativement augmenté. Ainsi, au départ de Pralognan-la-Vanoise, une sortie d’alpinisme dont le denivelé positif cumulé atteint 4500 m pour une cotation allant jusqu'à AD permet d’effectuer en 3 jours une incursion en Maurienne depuis la Tarentaise. Pour ce faire, on gagnera la Brèche de la Croix de la Rue pour atteindre le sommet de la Pointe de l'Echelle par son l'arête nord, avant de rejoindre le Vallon d’Aussois. La Dent Parrachée, troisième sommet de la Vanoise après la Grande Casse et le Mont Pourri, sera gravie le deuxième jour avant d'effectuer le troisième jour la traversée des Dômes du Génépy pour accéder au Dôme de l’Arpont.

Pointe de l'Echelle, glaciers, Dent Parrachée, Génépy et Chasseforêt, Dôme de l'Arpont

     Il était initialement prévu de passer la nuit au refuge de Péclet-Polset mais la météo capricieuse en a décidé autrement. Le départ de Pralognan-la-Vanoise fut donc matinal et la progression dans le vallon de Chavière s’effectue à mesure que le soleil inonde le Glacier de Gébroulaz. La traversée des alpages du Ritort permet de gagner la Brêche de la Croix de la Rue afin d’entamer la progression sur l’arête Nord de la Pointe de l’Echelle (3422 m). Très belle vue sur les Glaciers de la Vanoise depuis le sommet avant de descendre sous le Col de la Masse pour gagner le fond du vallon et remonter ensuite au refuge de la Dent Parrachée. Nous allons y passer près de 3 jours, abreuvés par les histoires aussi variées que cocasses de son gardien Franck. Départ le lendemain pour la Dent Parrachée (3697 m) sous une brume qui ne se dissipera malheureusement que par intermittence. Néanmoins, la neige bien présente rend optimales les conditions de progression. Retour par le couloir pentu de la Brêche de la Loza avant d’affronter un orage de grêle l’après-midi. Grand beau - enfin - le 3e jour pour rejoindre le Dôme de l’Arpont (3599 m) en empruntant le Passage de Rosoire. Et après la descente, une halte bien méritée au refuge du Roc de la Pêche avant de regagner le village.

Itinéraire d'ascension de la Pointe de l'Echelle, de la Dent Parrachée et du Dôme de l'Arpont

Un itinéraire détaillé est proposé ici.

Juin 2008



dimanche 10 novembre 2013

Grotte de Spy (Hesbaye)

     La Grotte de Spy est un site remarquable situé en Hesbaye namuroise sur les hauteurs de l'Orneau. C'est là que furent découverts à la fin du XIXe siècle des ossements d'hominidés remontant à près de 40.000 ans. Cette découverte constitue un maillon important dans la reconnaissance d'une lignée humaine plus ancienne que celle de l'Homme moderne (Homo sapiens): l'Homme de Néandertal (Homo neanderthalensis). Celui-ci vécut en Europe et en Asie durant plus 200.000 ans pour disparaître ensuite, pour des raisons encore inexpliquées (infection, compétition, ...) à la fin du Paléolithique moyen voici près de 30.000 ans. S'ouvrant par un large porche, la grotte est facilement accessible en toutes saisons par un itinéraire balisé traversant le Bois de Bètche aux Roches. Celui-ci est constitué majoritairement de feuillus (Chêne pédonculé, Erable champêtre, Hêtre commun, ...) même si les résineux sont bien présents par endroits (Pin sylvestre, Mélèze, ...). Au printemps, le sous-bois est envahi par les Anémones des bois et les prés avoisinants par les Cardamines.


Dans la Grotte de Spy

     Quoi de mieux que de profiter des divers sentiers qui jalonnent le secteur pour alterner durant 2-3 heures bois et prairies, l'itinéraire offrant ça et là de belles perspectives. Pour ce faire, on emprunte depuis le parking la piste qui pénètre en forêt. Après 500 m environ, on la quitte vers la gauche pour descendre un chemin étroit et qui deviendra très pentu. Avant de rejoindre la piste située en contrebas, on s'oriente à droite pour atteindre par une trace souvent glissante l'entrée de la grotte. Ensuite, on remonte le chemin principal pour gagner le sommet du rocher par un passage exposé. On rebrousse chemin et on poursuit sur la piste pour gagner le bas du vallon et les berges de l'Orneau. A la sortie de la forêt, on emprunte un sentier vers la gauche qui monte en ligne droite dans le Bois des Golettes. On rejoint une petite route que l'on suit vers la droite pendant 200 m avant de regagner à nouveau à droite la forêt et redescendre vers les prairies situées près du Moulin de Govet. Après le pont, on remonte à droite le sentier encaissé pour regagner la piste, puis le parking.


Passerelle, parcours santé, Cardamine des prés, Hêtre commun, pièce d'eau

Entre Octobre 2011 et Novembre 2016

lundi 9 septembre 2013

Col et Roche de Corne Noire (Beaufortain)

     Après le Piémont et une sortie en Vanoise, c’est dans le Beaufortain que nous avons décidé d’effectuer une dernière randonnée en cette fin de période estivale. Après réflexion, nous avons opté pour un vagabondage dans les alpages, le secteur se prêtant bien à de telles sorties. Petit coup d’œil sur la carte pour dénicher un lac, un col, un sommet - ou les trois - en un lieu où les voies toutes tracées ne sont pas légions. Nous gagnons ainsi les hauteurs de Aime en empruntant initialement la route menant à Granier. A gauche toute avant La Thuile pour cheminer alors sur une route très étroite par endroits, offrant une visibilité incertaine, les nuages bas du récent orage n’arrangeant rien, et avec comme conséquence quelques belles frayeurs en raison de véhicules déboulant de manière soudaine et à vive allure. Départ frisquet dans la brume mais la météo annonçait une amélioration en cours de journée. Les prévisions se révèleront finalement correctes, offrant en effet une belle luminosité en fin d’après-midi.

Lac du Grand Gau depuis le Col de Corne Noire

     A la sortie du hameau de La Pesée, on se faufile entre les dernières maisons pour gagner les alpages. Après la piste, une trace bien marquée conduit au Lac de Sêcheron, qui se réduit en fait à un abreuvoir pour le bétail. On enjambe le ruisseau et on contourne, en remontant dans la combe, la croupe surmontée d’une croix. Les chalets de Sarpentant se découvrent alors. De là, c’est une progression à vue en direction du chalet des Mouilles, une zone qui porte bien son nom car particulièrement humide. Large piste ensuite vers le Boulissoir et le chalet de La Plagne. Au-delà, quelques ruines et chalets indiqués sur la carte devraient nous suggérer quand la quitter mais aucune trace sur le terrain. On s’engage néanmoins dans la combe qui abrite une flore particulièrement riche et mène au Lac du Grand Gau situé sous le Col de Corne Noire, d’où on gagne le sommet par une trace pentue. Retour par le même itinéraire - même si les possibilités sont multiples - jusqu’au Boulissoir avant de redescendre par les alpages après 5 h environ.

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.


Août 2013

jeudi 5 septembre 2013

Lac de l'Etroit (Vanoise)

     Après avoir longtemps hésité à parcourir à nouveau les montagnes pyrénéennes ou crétoises, nous avons finalement opté cet été pour une terre qui nous était inconnue : les parcs naturels du Piémont. Cela ne nous a cependant pas empêché de finir le séjour en terrain connu : la Vanoise et le Beaufortain. Le temps était annoncé menaçant en cette première journée savoyarde et notre choix s'est donc porté sur une courte sortie, le Lac de l'Etroit, espérant ainsi échapper aux orages. Objectif pratiquement atteint puisque, même si nous avons essuyé les premières gouttes, les fortes pluies de l'après-midi ont pu être évitées. Situé sur les hauteurs de la Vallée du Ponthurin, on peut y accéder de 3 manières différentes, chacune correspondant à un dénivelé spécifique : le Tovet (400 m), Les Lanches (750 m) et Nancroix (850 m). Le 1e et le 3e itinéraires, en partie communs, présentent cependant une pente nettement plus accusée permettant une ascension rapide mais qu'il est préférable d'éviter à la descente.


Lac de l'Etroit

     Dans ces conditions et pour bénéficier des plus belles perspectives, la meilleure option consiste à effectuer le tracé en boucle au départ de Nancroix. Pour ce faire, il convient de traverser le Pont Romane enjambant le Ponthurin, puis de prendre à droite et immédiatement à gauche pour remonter en forêt. Le sentier est souvent raide et dégradé par endroits. On rejoint la bifurcation menant au Tovet et on poursuit la montée, la pente ne s'adoucissant véritablement qu'à l'approche du lac. On contourne alors celui-ci par la gauche pour rejoindre l’épaule au milieu des alpages et on entame ensuite la descente vers les Grandes Baraques. On poursuit la descente en forêt jusqu’à atteindre la piste, d’où on prend à gauche pour rejoindre le point de départ après 3-4 h. Alternativement, avant de rejoindre la piste, on emprunte à gauche un sentier menant à l’ancienne mine de plomb. Le tracé suit initialement les courbes de niveaux avant de redescendre finalement vers la piste, d’où on rejoint le Pont Romane.

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2013



mardi 6 août 2013

Grand Paradis (Val d'Aoste)

     Le programme initialement prévu, itinérant à l'instar de ce qui fut réalisé l'année précédente en Haute Maurienne et auparavant en Tarentaise, a une nouvelle fois été annulé. Ce n'est cependant que partie remise et nul doute que, tel qu'il est maintenant organisé, il n'en sera que meilleur. Aussi fallait-il trouver une alternative intéressante dans notre secteur habituel et le choix s'est rapidement porté sur le Grand Paradis. Ce sommet, dont l'altitude est de 4061 m, est le point culminant du parc national du même nom créé en Italie voici près d'un siècle pour protéger de l'extinction le Bouquetin des Alpes. Diverses voies permettent de le gravir, des plus simples aux plus complexes. Ainsi, la voie normale d'ascension ne présente pas de difficulté technique et, par conséquent, la fréquentation peut y être importante lorsque les conditions sont favorables. Pour ces raisons, nous avons opté pour un parcours en boucle entre le refuge Chabod et le refuge Vittorio Emanuele II. Le tracé emprunte à la montée la Face Nord-Est, le retour se faisant par la voie normale. Le niveau de difficulté s'en trouve alors significativement augmenté. De plus, alors que les conditions de neige s'annonçaient bonnes, il n'en était pas de même pour la météo puisque les prévisions indiquaient un temps variable, venteux et froid.

Face Nord du Grand Paradis au petit matin

     La montée au refuge emprunte un sentier empierré qui serpente dans une jolie forêt de mélèzes. L'occasion nous fut donnée d'y observer de près, non seulement des bouquetins ordinairement peu farouches, mais aussi des chamois que nous avons pu suivre dans les premiers lacets. Le temps s'est rapidement dégradé avec quelques chutes de grésil à l'arrivée au refuge. Lever à 4h du matin pour entamer la progression vers le glacier. Le temps est sec. Quelques cordées se suivent puis se séparent, les unes pour la voie normale, les autres pour la Face Nord directe. Nous sommes seuls à prendre la direction de la Face Nord-Est et c'est bien ainsi. Montée raide jusqu'à la rimaye franchie sans encombre, puis jusqu'à l'arête de neige baignée de soleil. Le froid se fait plus vif, nous obligeant à nous couvrir davantage. Le passage rocheux est négocié à mains nues, ce qui momentanément n'arrange rien. Nous poursuivons sur l'arête mixte pour atteindre finalement le sommet après 4h de course. Le froid persiste et nous ne nous attardons pas. Comme notre montée fut rapide, les nombreuses cordées empruntant la voie normale sont pour la plupart encore en train de monter et nous les croisons une à une à la descente. Petite pause au refuge atteint 2h plus tard avant de rejoindre la vallée. Magique ...

Chamois, Valsavarenche, Mont-Blanc depuis la montée, arête sommitale, Géranium blanc

Juin 2013

Un itinéraire détaillé est proposé ici.



jeudi 11 juillet 2013

Crête du Faillé (Beaufortain)

     En fin du mois de juin, on ne pourra pas nous reprocher de ne pas avoir été attentifs à la progressivité : séjour éclair à Pralognan-la-Vanoise pour observer les Sabots de Vénus (1418 m), petite rando dans le Beaufortain sur les hauteurs de Bourg-Saint-Maurice (2280 m), Face Nord de la Becca du Lac dans les Alpes Grées (3405 m) et finalement ascension par sa Face Nord-Est du Grand Paradis dans le Val d’Aoste (4061 m). Comme le temps n’était pas au beau fixe, l’objectif de la randonnée de mise en jambe fut défini au tout dernier moment : ce seront les alpages de Plan Pichu situés sur le Versant du Soleil, non loin du Mont Rosset. L’endroit est facilement accessible en voiture au départ de Granier en empruntant une route étroite qui monte en direction du Cormet d’Arêches et en stationnant au parking de Laval (1850 m), voire un peu au-delà. On peut alors effectuer une jolie boucle au pied du Crêt du Rey.


Sous la Chapelle St-Guérin et le Torrent du Cormet d'Arêches

     L’itinéraire emprunte initialement une variante du Tour du Beaufortain. Le sentier monte rapidement dans les courbes de niveau en direction du Lac de la Gouille, encore sous la neige, pour atteindre un petit col situé à l’extrémité de la Crête du Faillé que l'on suit. On amorce ensuite la descente vers le Nord en direction du Refuge de la Coire, d’où on s’oriente vers le Sud-Est pour rejoindre la Chapelle St-Guérin. Ce site fait partie du réseau Natura 2000 en raison d’une flore abondante et diversifiée. Un sentier botanique y a d’ailleurs été aménagé présentant, à l’aide de divers panneaux, les principales fleurs regroupées par couleur. On poursuit la descente pour rejoindre la piste et le point de départ, que l’on atteint après 3h et 600m de denivelé environ. On peut cependant s'accorder une grande liberté par rapport à ce tracé, en particulier lorsque la sortie est effectuée plus tard dans la saison.


Pré Jeune, cabane de Pouprezaz, Crête du Faillé, Chapelle St-Guérin, sommets de Vanoise

Un descriptif détaillé est proposé dans le carnet "Randonnées botaniques du Jura à la Vanoise".

Juin 2013 & Août 2016

mardi 9 juillet 2013

Becca du Lac (Alpes Grées)

Face Nord de la Becca du Lac

     Des conditions exceptionnelles d'enneigement conjuguées à des températures plus que fraîches en cette fin de mois de juin représentaient une belle opportunité d'effectuer des courses d'alpinisme auxquelles a priori on ne songerait pas. Ainsi, en guise de prélude au Grand Paradis qui sera gravi 2 jours plus tard par sa Face Nord-Est, la Becca du Lac paraissait un objectif de choix à aborder également en Face Nord. Situé dans les Alpes Grées, ce sommet culmine à 3405 m sur la crête formant la frontière avec l'Italie. Il offre une très belle vue, non seulement sur le Ruitor tout proche, mais aussi au loin sur le Massif de la Vanoise et sur le Mont-Blanc. En réalité, à l'inverse des faces Nord bien délimitées de la Tsanteleina, de la Grande Aiguille Rousse ou encore de la Grande Ciamarella, il s'agit ici d'une longue paroi qui offre diverses possibilités d'ascension. Considérée comme assez difficile, la voie empruntée nous a permis de réaliser une jolie boucle en 6-7 h.

Panorama légendé de la chaîne du Mont-Blanc

    Départ matinal de Bourg-Saint-Maurice, le refuge privé du Ruitor n'ouvrant que sur demande. Après avoir traversé la prairie encore bien humide, on rejoint le sentier menant au Glacier de l'Invernet. La brume se lève à mesure que nous progressons, puis nous voile momentanément la Face Nord, avant de nous cerner de toutes parts. Nous continuons à progresser pour finalement sortir de ce mauvais pas. Dans une couche de neige fraîche, l'ascension des pentes raides se déroule sans encombre, hormis un passage rocheux à mi-pente plus délicat à négocier. Arrivée au sommet sous un franc soleil mais une température qui reste fraîche. Nous amorçons la descente vers le Nord-Est en franchissant le Col de la Becca du Lac pour prendre pied brièvement sur le Glacier du Ruitor et ensuite plonger à nouveau en direction du Glacier de l'Invernet. On rejoint alors la Voie Normale d'ascension pour récupérer la brume là où nous l'avions laissée à la montée ...

Aiguille Rouge, Bec de l'Ane, massif du Mont-Blanc, Ruitor, Glacier de l'Invernet

Juin 2013


Un itinéraire détaillé est proposé ici.