Col du Merle (Vanoise)

      Cette sortie "raquette" était un peu tombée dans l'oubli avant que le livre consacré à des itinéraires de randonnée, raquette et alpinisme autour de Pralognan-la-Vanoise ne soit mis à disposition en ligne. Une bonne occasion donc de la remettre à l'honneur car les panoramas offerts valent le détour. Bon nombre des sommets dominant le village et ses alentours (Grand Bec, Rocher de Villeneuve, Grand Marchet, Dent du Villard, ...) s'offrent en effet à la vue. Le dénivelé de 500 m environ et l'itinéraire évident qui conduit, en passant par Plan Fournier, au col situé sous la Tour du Merle en font une belle sortie à l'écart des sentiers battus.

Plan Fournier, sur fond de Grand Marchet et Dôme des Sonnailles

     Cette randonnée clôturait quelques jours mis à profit pour gagner successivement le Col de la Vanoise, le refuge du Roc de la Pêche et le Rocher de Villeneuve. Son point de départ se situe sur les hauteurs de Chambéranger près des chalets de la Rochette, la suite de la route étant fermée durant la période hivernale. En cette fin de printemps, les conditions de neige restaient excellentes et comme nous étions au terme des vacances de Pâques, il n'y avait pas grand monde sur le tracé. Conditions idéales donc pour profiter au mieux de cet environnement, avant de remonter dans le Chablais pour quelques sorties supplémentaires.

Départ de la Rochette, vers Plan Fournier, Grand Bec, fontaine, Dent du Villard

Un tracé GPS est disponible ici.

Avril 2009

Vallée de l'Ywoigne (Condroz)

     L'étymologie de cet affluent de la Lesse, dénommé alternativement Iwoigne, Ywoigne ou encore Ywenne, laisse perplexe. Ces noms pourraient faire référence au caractère tumultueux du ruisseau qui s'apparente par endroits à un petit torrent de montagne, comme on peut en voir notamment dans les massifs des Vosges ou du Jura. Sur une distance de 15 km environ, ses nombreux méandres serpentent en forêt dans une ambiance sauvage et propice à la présence d'espèces variées comme le Cincle plongeur ou le Castor, tous deux également présents le long du Bocq. En dépit de la présence de nombreuses parcelles privées et du Domaine Royal d'Ardenne construit sous le règne de Léopold II à la fin du XIXe siècle, le secteur offre une grande variété d'itinéraires.

Confluence de l'Ywoigne et de la Lesse

     Il existe plusieurs possibilités pour gagner la confluence de l'Ywoigne et de la Lesse, la plus évidente étant au départ du village de Gendron situé au Nord. Néanmoins, comme souvent en pareil cas, les parcours peuvent être des plus diversifiés entre passant du Condroz à la Famenne et inversement. Ainsi, c'est lors de randonnées entamées depuis les abords du Réserve Naturelle de Furfooz, par de larges boucles longeant longuement la Lesse et parcourues en sens divers, qu'eurent lieu nos premières visites. Plus récemment, ce fut au départ de Custinne, en parcourant à deux reprises les contreforts du Domaine d'Ardenne pour en découvrir avec succès quelques sentiers en partie oubliés. Nul doute que les prochaines sorties nous réserveront encore de belles surprises.

L'Ywoigne, panorama, la Lesse, Halte Royale d'Ardenne, passage aménagé du GR129

Ces randonnées au départ de Gendron (9,5 km, en bleu) et de Custinne (11,5 km en rouge) peuvent être combinée, voire aussi à celle de Furfooz partant de Walzin (11,5 km, en vert).

D'Août 2017 à Avril 2021

Lac de Nisramont (Ardenne)

          Portant le nom du plus proche village, le Lac de Nisramont fut construit en aval de la confluence des deux Ourthes au milieu du siècle dernier. Un sentier de 15 km environ permet de faire le tour de ce plan d'eau d'une superficie avoisinant les 50 ha, en franchissant les rivières au niveau de deux pré-barrages. L'itinéraire, essentiellement forestier, est équipé par endroits de rampes et d'escaliers. Il offre de très belles perspectives depuis les divers belvédères qui jalonnent le parcours. Ca et là, des sentiers annexes permettent de quitter le fond de la vallée pour gagner les hauteurs, permettant ainsi de varier les points de vue.

Lac de Nisramont depuis les rives de l'Ourthe

     Après quelques escapades en bordure de l'Ourthe, au Cheslé et au Hérou notamment, une première et courte visite du lac avait eu lieu précédemment en fin d'été. Nous décidons de remettre le couvert à l'automne, avec la ferme intention cette fois d'en faire le tour. Le programme sera malheureusement perturbé par la fermeture de certains tronçons pour cause de chasse mais cela ne nous empêchera pas d'effectuer une jolie boucle en utilisant des chemins de traverse. Une nouvelle visite est d'ores et déjà planifiée au printemps prochain pour une observation attentive de la flore en raison de la présence de biotopes variés.

Polypode commun, passage aménagé, Erable sycomore, rive droite, rive gauche

Août 2018 & Novembre 2020

Vallée du Bocq (Condroz)

     Le Bocq est une petite rivière qui s'écoule exclusivement en région namuroise avant de se jeter dans la Meuse à Yvoir après un parcours d'une cinquantaine de km. Plusieurs carrières de pierre ont jalonné son cours au XXe siècle, ce qui explique la présence d'une ancienne voie de chemin de fer qui est actuellement utilisée comme ligne touristique. Les possibilités d'accéder aux rives du Bocq sont multiples, notamment depuis le Nord. Ce secteur abrite plusieurs cavités souterraines, notamment le Trou d'Haquin et le Wéron, que nous avons pu parcourir voici de nombreuses années par le biais de sorties de spéléologie.

Couleurs automnales le long du Bocq

     C'est depuis le village de Mont au Nord et par un bel itinéraire essentiellement en forêt qu'eut lieu notre première visite de cette vallée. Par la suite, le départ des sorties fut effectué à plusieurs reprises de Purnode au Sud en empruntant des tracés variés. Ils se déroulent à nouveau en bonne part sous le couvert forestier et ne présentent aucune difficulté, même si certains tronçons à la pente plus accusée peuvent s'avérer glissants par temps humide. La carrière abandonnée et l'ancienne voie de chemin de fer ajoutent une touche d'originalité au parcours. Sans oublier la présence du Cincle plongeur et du Castor sur les rives du Bocq ...

Cascatelle, ancienne carrière, voie ferrée, Cincle plongeur, trace de Castor

Novembre 2018, Mars 2019 & Mars 2020

Thon-Samson (Condroz)

         En Ardenne, dans la vallée de l'Amblève, la Heid des Gattes est une réserve naturelle dont le nom fait référence à la présence d'un troupeau de chèvres. Dans le Condroz, un promontoire rocheux sur les hauteurs de la Meuse pourrait très bien se dénommer la "Roche des chèvres" pour les mêmes raisons. Par sa position dominante, cet éperon calcaire aurait été occupé, au cours des siècles, par les Romains, puis les Francs, avant d'appartenir, à l'époque féodale, aux Comtes de Namur. La forteresse de Samson, dont il ne reste que quelques ruines, fut assiégée à plusieurs reprises avant d'être démolie en 1690 sur ordre du Roi d'Espagne.

La Meuse depuis le sommet

     C'est un peu par hasard et sous un soleil radieux que le secteur fut arpenté une première fois à l'occasion d'une balade automnale. Cette belle découverte nous conduisit à multiplier les sorties en diverses périodes de l'année, toujours sous l'oeil attentif des quelques chèvres qui occupent les lieux. La flore, sans être exceptionnelle, est diversifiée et rien n'exclut l'une ou l'autre belle découverte. Le parcours peut se limiter aux sentiers escarpés dominant la Meuse mais rien ne vous empêche de parcourir les champs et les bois alentour. La randonnée en boucle offre alors, sur une dizaine de kilomètres, une belle diversité de paysages.

Ruines castrales, caprins, Eglise de Thon, chapelle ND de Bonsecours, harpe éolienne

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) qui affectionnent les substrats basiques : Petite Pervenche (Vinca minor), Saxifrage tridactyle (Saxifraga tridactylites), Géranium luisant (Geranium lucidum), Corydale solide (Corydalis solida) et Primevère officinale (Primula veris), auxquelles s'ajoutent notamment l'Arabette de Borbas (Arabidopsis arenosa subsp. borbasii) et le Sisymbre d'Autriche (Sisymbrium austriacum). Et si l'on opte pour le parcours étendu, des plantes messicoles comme le Coquelicot (Papaver rhoeas) ou des coupes forestières comme la Digitale pourpre (Digitalis purpurea).

Quelques espèces florales des pelouses rocailleuses

Un tracé GPS est proposé ici.

Novembre 2018, Mai 2019 & Mars 2020

Crêtes de Frahan (Ardenne)

        A l'instar du Tombeau du Géant lové dans un méandre de la Semois, le village de Frahan se niche à l'Ouest de Bouillon, un peu plus en aval. Sur les hauteurs du village s'étire une ligne de crête orientée Nord-Sud qu'il est possible de parcourir en boucle. L'itinéraire peut cependant être étendu en partant de Poupehan et n'est alors pas sans rappeler, par une distance de 15 km et un dénivelé de 500 environ, le tracé conduisant du château médiéval de Bouillon au Tombeau de Géant. La comparaison s'arrête cependant là car le parcours est cette fois plus escarpé par endroits et agrémenté de plusieurs échelles métalliques. Il offre à plusieurs reprises de très beaux points de vue sur la vallée de la Semois et ses multiples sinuosités.

Frahan depuis le point de vue de Rochehaut

     De Sainte-Cécile à Bohan, que n'a-t-on pas usé nos pagaies des années durant au fil de la Semois. Retour donc en terre ardennaise pour parcourir la région à pied au départ de Poupehan. De l'Eglise Saint-Remacle, on monte en forêt vers le Nord pour gagner en contrebas, après le passage des échelles, la rivière. On en longe la rive avant de remonter vers le point de vue de Rochehaut. Le tracé oblique alors vers le Sud et rejoint à nouveau la Semois que l'on suit jusqu'à Frahan. Après la traversée des crêtes, l'itinéraire remonte à nouveau vers le point de vue de la Chaire à Prêcher dominant Poupehan, que l'on rejoint après une ultime descente. Une des plus belles randonnées à effectuer dans la région, sans aucun doute.

Eglise St-Remacle, échelles, Semois, sur les crêtes, ancien séchoir à tabac

Août 2018

Portes de Montmélian (Lauzière)

       Après la Pointe des Marmottes Noires, retour dans ce même secteur du massif de la Lauzière pour une nouvelle randonnée de fin d'été. Alors que la précédente se déroulait au Nord de la Pointe de Combe Bronsin dans le vallon du Villard, celle-ci s'effectuera au Sud autour du Lac de Branlay. Le départ aura lieu près du refuge du Logis des Fées situé à plus de 1800 m d'altitude et auquel on accède l'été par une petite route en lacets. Il est également ouvert durant la saison hivernale, le secteur étant très prisé pour les sorties en raquettes ou skis de randonnée.

Pic de Lachat sur fond de sommets de Vanoise

     Une fois n'est pas coutume, nous partirons sans support ni réel objectif, les courbures du terrain nous guidant instinctivement vers les Portes de Montmélian. Ce replat, situé au pied du Pic de Lachat dans un décor sauvage, sépare les vallons du Colomban au Nord et du Bridan au Sud. Nous contournerons un troupeau à la montée avant de discuter avec le berger au retour vers le Grand Plan, un mouton intoxiqué par le Vérâtre blanc s'étant égaré. Quelques belles espèces florales et un passage rapide près du petit lac de l'Arpettaz clôtureront cette jolie sortie.

Vallon du Bridan, Lac de Branlay, Liondent de Suisse, Grand Plan, troupeau au Creux de Lachat

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2020

Pointe des Marmottes Noires (Lauzière)

      S'étendant entre Tarentaise et Maurienne, la Lauzière est un massif montagneux presque rectiligne orienté du Sud-Ouest au Nord-Est dans la continuité du massif de Balledonne auquel il se rattache du point de vue géologique. Il est bordé plus au nord et parallèlement par le chaînon du Grand Arc et son point culminant, le Grand Pic de la Lauzière, abrite en face Nord le Glacier de Celliers, seul encore présent dans le massif à près de 2800m d'altitude. Après une première découverte du massif de Belledonne effectuée deux ans auparavant, cette première découverte de la Lauzière effectuée en fin d'été s'inscrit dans le cadre des randonnées botaniques et a pour objectif de varier autant que possible les massifs et les saisons.

Pointe des Marmottes Noires dominant le sentier

     De la route menant au Col de la Madeleine, nous remontons les nombreux lacets en direction du discret parking du Lachat. A partir de là, nous empruntons initialement vers le Nord le sentier balisé du Tour de la Lauzière qui passe à proximité du chalet La Cave. Ensuite, ce sera la montée directe dans les éboulis puis dans les alpages par une pente herbeuse qui s'avèrera particulièrement accusée sous le sommet. Celui-ci offre un panorama étendu sur l'ensemble du massif de la Vanoise. Au retour, nous en effectuerons un crochet par les Lacs du Loup. Une belle sortie dans une ambiance sauvage, où l'occasion nous sera donnée d'apercevoir en vol le Circaète Jean-le-Blanc, une espèce protégée.

La Cave, Mont-Blanc, Massif de la Vanoise, Lac du Loup, Grand Pic de la Lauzière

     Parcourir la montagne à des moments variés permet d'établir un inventaire plus complet de la flore présente au bord des sentiers puisque de nombreuses espèces apparaissent rapidement après la fonte des neiges alors que d'autres fleurissent plus tardivement. Dans le cas présent, il s'agit principalement d'une flore subalpine, l'itinéraire débutant à près de 2000m d'altitude. Quelques espèces parmi celles observées en fin d'été : Campanule barbue (Campanula barbata), Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium), Digitale à grandes fleurs (Digitalis grandiflora), Gentiane champêtre (Gentianella campestris subsp. campestris), Véronique des Alpes (Veronica alpina), Petite Astrance (Astrantia minor), Euphraise naine (Euphrasia minima).

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2020

Pointe de Chaurionde (Bauges)

     Après les Aravis et les abords du Mont Charvin, cap légèrement plus au Sud pour la Pointe de Chaurionde qui s'élève à l'Est du Massif des Bauges. Plusieurs possibilités s'offrent au randonneur pour en atteindre le sommet : de Nant Fourchu au Sud-Ouest, sous le Col de Tamié au Sud-Est et de l'Abbaye de Tamié au Nord-Est. Fondée en 1132, cette abbaye cistercienne a subi d'importantes dégradations lors de la Révolution française, avant que des moines trappistes l'occupent à nouveau en 1861 après sa restauration. La fromagerie, qui représente la principale ressource financière de la communauté monastique, produit un fromage au lait cru en se fournissant auprès des producteurs locaux.

Moutons et patous dans les alpages sous le sommet

     Nous opterons pour un départ à l'Abbaye de Tamié, ce qui nous semble un bon compromis en terme de dénivelé et de distance par rapport aux divers itinéraires. A nouveau, trois options sont alors possibles : par le Plan du Tour, la Combe noire ou le Sentier des Géants. Ce dernier, ainsi dénommé en raison de la présence en forêt de grands arbres centenaires, a subi de plein fouet la tempête de juillet 2019. Les stigmates en sont encore bien visibles jusqu'à l'alpage du Drison. On gagne ensuite le col du même nom, d'où un sentier de crête conduit au sommet. Rencontre avec deux paisibles patous sous la pointe qui ne se sont cependant pas privés de se ruer sur notre nourriture au moment du pique-nique !

Dégât de tempête, Chalet du Drison et sommet, troupeau, Lac d'Annecy et Tournette, Pointe de Sambuy

     Parcourant majoritairement l'étage montagnard, l'itinéraire menant à la Pointe de Chaurionde traverse des milieux variés, de la forêt de Tamié proche de l'abbaye aux alpages qui s'étendent du chalet du Drison jusqu'au sommet. Il offre ainsi un large éventail au niveau de la flore, rappelant ce que l'on peut observer sur les pentes de plusieurs sommets du Jura comme le Creux du Van ou le Mont d'Or. Quelques espèces observées en fin d'été : Parnassie des marais (Parnassia palustris), Gentiane ciliée (Gentianella ciliata), Parisette (Paris quadrifolia), Euphraise officinale (Euphrasia officinalis subsp. rostkoviana), Carline caulescente (Carlina acaulis subsp. caulescens), Colchique d'automne (Colchicum automnale).

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2020

Lac du Mont Charvin (Aravis)

      Au Sud de la chaîne des Aravis et culminant à 2409 m, le Mont Charvin domine le lac du même nom situé lui-même sur les hauteurs de l'Aulp de Fier. Cet alpage peut-être atteint de diverses manières, la plus aisée étant d'emprunter les pentes modérées du versant Ouest. Mais il est également possible de le rejoindre en franchissant la crête qui s'étire à l'Est, des Aiguilles du Mont au Sud à la Pointe du Merdassier au Nord, par des itinéraires de randonnée ou même de via ferrata. Les pentes sont alors inévitablement plus accusées. A partir de là, les possibilités sont nombreuses, de la montée au Lac du Mont Charvin aux divers sommets qui entourent l'alpage comme la Pointe de Mandallaz ou la Tête de l'Aulp, sans oublier bien entendu le Mont Charvin lui-même.

Lac du Mont Charvin et Aulp de Fier

     Dans la continuité des sorties précédentes visant à étoffer les randonnées botaniques du Jura à la Vanoise, nous nous sommes logiquement orientés vers des secteurs que nous avions jusqu'ici peu ou pas fréquentés entre Aravis et Lauzière. Direction donc l'Aulp de Fier en franchissant la crête pour rejoindre le Lac du Champ tardif situé en contrebas. La météo étant peu engageante, les sommets restant initialement nappés d'une épaisse brume, nous opterons pour une large boucle passant par le Lac du Mont Charvin en empruntant parfois des tracés peu conventionnels. Bien qu'en fin de saison estivale, la flore de montagne se révèlera intéressante dans les parties rocheuses à l'abri des troupeaux, avec notamment la présence de l'Hutchinsie des Alpes.

Passage câblé, Aulp de Fier, La Goenne, Hutchinsie des Alpes, Mont Charvin

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2020

Roc du Blanchon (Vanoise)

      Comme le Col de la Vanoise au pied de la Grande Casse, le Col de Chavière a constitué de tout temps un point de passage entre Tarentaise et Maurienne. On le rejoint en empruntant un vallon qui s'étire presque interminablement vers le sud au départ de Pralognan. Les multiples cols et sommets se succèdent de part et d'autre du tracé, constituant autant d'objectifs de randonnées, comme le Col des Saulces, le Petit Mont Blanc, le Roc de la Valette, le Col du Génépy ou encore la Pointe de l'Observatoire. Approximativement à mi-chemin entre Pralognan et le Col de Chavière, le Roc du Blanchon se présente comme un promontoire d'où on jouit d'une vue étendue sur l'ensemble du vallon de Chavière.

Roc du Blanchon en fin d'été

     La manière la plus simple d'atteindre le sommet consiste à emprunter le GR55 en direction du refuge du Roc de la Pêche, puis de bifurquer vers le Cirque du Génépy et remonter ensuite les alpages vers le Nord. Mais les possibilités sont multiples, y compris en effectuant une large boucle au départ des Prioux en direction du Chalet des Nants avant de remonter, en direction du Col du Vallonnet, la combe qui s'étire sous le Pommier blanc. On aperçoit alors le Dôme des Nants tout proche, celui de Polset et le Grand Bec à quelque distance et même le Mont-Blanc au loin. L'eau qui ruisselle en minces filets sur les flancs du Roc du Blanchon stagne par endroits en permettant le développement d'une flore spécifique des lieux humides.

Petit Mont Blanc et Portetta, Pommier blanc, Grand Bec, Génépy, Péclet-Polset

Un itinéraire détaillé est proposé ici.

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2009

Lac et Col du Rateau, par le Col des Saulces (Vanoise)

     Bien qu'effectuée voici plusieurs années déjà, cette randonnée n'avait pas encore été relatée (comme quelques autres d'ailleurs) et il convenait donc de remédier à cet oubli. La sortie peut être entamée au Lac de la Rosière que l’on rejoint depuis Courchevel. On emprunte alors vers le Sud et pratiquement en ligne droite la longue piste qui parcourt la Vallée des Avals jusqu'aux Chalets de la Grande Val, avant de rejoindre le Lac du Rateau puis le col. Mais il est également possible de partir de la route menant de Pralognan-la-Vanoise au hameau des Prioux. Au prix de 20 km, 1600 m de dénivelé et 9h environ, ce tracé présente l'avantage de parcourir des environnements variés.

Lac du Rateau

     L’itinéraire initial est identique à celui conduisant aux Lacs Merlet. Il emprunte le Ravin de Letchu où pousse le Chardon bleu ou Panicaut des Alpes, une espèce protégée dans tout l'arc alpin. On atteint ainsi le Col des Saulces, d'où on rejoint ensuite la Cave de la Petite Val en contrebas en traversant les alpages. De là, une trace conduit par la Combe du Rateau au lac situé au pied de l’Aiguille du même nom. Vient ensuite le franchissement du Col du Rateau dans les cailloux et les éboulis, avant d'amorcer un large virage vers le Nord en passant près du Lac du Pêtre pour rejoindre les chalets de la Grande Val. On entame alors la remontée vers le Col des Saulces sur les contreforts du Petit Mont Blanc.

Ravin de Letchu, Rocher de Plassa, Col du Rateau, Aiguille du Fruit, Lac du Pêtre

Un itinéraire détaillé est proposé ici.

Août 2011

Baume Archée (Jura)

     Le substrat géologique calcaire du Jura et la dissolution de ces roches, durant des millions d'années par le gaz carbonique contenu dans l'eau, sont à l'origine des multiples cavités que l'on rencontre dans le massif. Ainsi en est-il, pour ne citer que quelques exemples découverts lors de séjours précédents, de la Grotte de la Sourde au bas des Gorges de la Poëtta-Raisse et de la Grande Grotte au Cirque de Consolation. Située en rive gauche de la Loue au sortir des Gorges de Nouailles, la Baume Archée se présente sous la forme de 2 porches de grande dimension donnant accès à de vastes salles, point de départ d'explorations spéléologiques. Une main-courante et une passerelle en bois facilitent l'accès à la plus imposante des deux cavités. De là, il est possible de gagner la Roche de Hautepierre par une large boucle passant à proximité de la Cascade de Syratu.

Porche d'entrée de la Baume Archée

     De retour dans le Jura pour quelques sorties "raquette", notamment aux abords du Crêt Monniot déjà parcouru par le passé, nous avons été confrontés à des variations spectaculaires des conditions météorologiques. Arrivée sous un soleil plus que printanier pour une courte balade à la Cascade de Syratu. Dès le lendemain, changement radical avec une chute de température de plus de 20° et une accumulation d'une quinzaine de cm de neige. Après 2 journées des randonnées effectuées dans des conditions difficiles en raison du brouillard, du vent et du grésil, retour du soleil et remontée brutale des températures. C'est cette journée que nous mettrons à profit pour nous rendre à la grotte, en empruntant des sentiers rendus particulièrement boueux par la fonte des neiges accumulées les jours précédents mais dans une ambiance à nouveau printanière.

Mouthier-Hautepierre, Daphné bois-gentil, Baume Archée, bord de Loue, Cascade de Syratu

Février 2020 & Août 2021

Lac de Louvie (Alpes Peninnes)

     Dans le canton du Valais, le Lac de Louvie s'étend au sein du Haut Val de Bagnes, une zone protégée depuis 1968. Il s'agit de la deuxième plus grande réserve naturelle suisse, où le Bouquetin fut réintroduit en 1926. Le lac se situe sur le tracé de la Haute-Route Chamonix-Zermatt ainsi que sur le Tour des Ecuries à voûte, des bâtiments d'alpage qui font l'objet d'une restauration depuis les années 1970. L'un d'eux, long d'un vingtaine de mètres, fut érigé en 1814 à l'extrémité Nord du lac. Le site peut être atteint sans difficulté au départ de Fionnay par un itinéraire évident et au prix d'un dénivelé de moins de 800 m. Une cabane privée accueille randonneurs et pécheurs en bordure du lac.

Lac et cabane de Louvie, sur fond de massif des Combins

     Les quelques jours ensoleillés passés au pied du Col du Grand Saint-Bernard ont été mis à profit pour réaliser de belles sorties dans un secteur que nous connaissions peu, en dehors d'un bref passage effectué précédemment au Lac de Moiry situé plus à l'Est. Ainsi, outre le Lac des Toules et la Pointe de Lacerandes, c'est sur les rives du Lac de Louvie que nos pas nous conduiront. La faune (bouquetins, marmottes et chamois) se montrera discrète, à l'inverse de la flore. Plusieurs espèces que l'on rencontre moins fréquemment seront ainsi observées comme la Gentiane à feuilles courtes ou le Génépi jaune. Avec toute la majesté des sommets enneigés du massif des Combins en toile de fond, ce fut magique !

Cascade, Grand Nacré, Grands Combins, chalet d'alpage, Gentiane à feuilles courtes

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2018

Ravin de Valbois (Jura)

     Il s'agit d'une reculée, comme on en rencontre en maints endroits dans le massif jurassien, dont l'entaille constituée dans le plateau calcaire est large de plus de 500 m et longue de 3 km. Les falaises sont dominées par des pelouses sèches, à l'instar de la celles observées au sommet de la Roche de Hautepierre notamment. Le vallon abrite quant à lui une forêt humide où s'écoule un ruisseau issu de la cascade présente à son extrémité. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, ses versants étaient occupés par des vignes avant que le phylloxéra et l'importation de vin facilitée par le développement des moyens de transport ne viennent pas à bout de la production viticole en Vallée de la Loue. Le site est devenu une Réserve Naturelle Nationale en 1983 et un sentier didactique permet de découvrir, au moins en partie, la diversité des milieux naturels qu'il abrite.

Ravin de Valbois sur fond de Dents de Léri

     Profitant d'une nette amélioration dans une journée où la météo était annoncée plus que moyenne, nous avons décidé de nous rendre au Ravin de Valbois situé un peu à l'écart des secteurs que nous parcourons habituellement. Du village de Cléron, une petite route menant à la Ferme du Pater puis un étroit sentier permettent de gagner les ruines du Château de Scey. Construit voici près de 1000 ans, ses vestiges sont classés au titre des monuments historiques depuis 1987. Le sentier se poursuit ensuite vers l'Est en empruntant une large piste, avant de bifurquer vers le Sud, descendre dans le fond du vallon qui abrite une forêt à caractère naturel et remonter ensuite en traversant des pelouses calcaires abritant une flore riche et diversifiée. Deux heures suffisent pour parcourir les 200 m de dénivelé et les 6 km du tracé balisé.

Panneaux didactiques, ruines castrales, Flambé sur Campanule gantelée

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite), que l'on peut aussi rencontrer dans d'autres pelouses calcaires comme le Jesselberg dans les Vosges, la Réserve Naturelle de Furfooz en Vallée de la Lesse ou le Sentier de la Poupée dans le Beaufortain : Orpin blanc (Sedum album), Géranium sanguin (Geranium sanguineum), Coronille bigarrée (Securigera varia), Inule à feuilles de saule (Inula salicina), Bugrane épineuse (Ononis spinosa subsp. spinosa), Phalangère rameuse (Anthericum ramosum). On peut également y ajouter l'Orpin des rochers (Sedum rupestre), l'Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea), l'Œillet des rochers (Dianthus saxicola), l'Origan (Origanum vulgare), la Germandrée des montagnes (Teucrium montanum), l'Ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon) et bien d'autres encore ...

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Juillet 2020 & Juillet 2021

Pointe des Lacerandes (Alpes Pennines)

     Pour y être passés en coup de vent lors d'un précédent séjour en montagne, les abords du Col du Grand Saint-Bernard nous paraissaient ne pas manquer d'attrait. Aussi, la fin d'été ayant été particulièrement chahutée au niveau de la météo, nous décidons de profiter d'une fenêtre de beau temps pour y effectuer un bref aller-retour. De manière improvisée, nous trouverons à loger pour quelques jours à Bourg-Saint-Pierre, l'objectif étant d'effectuer l'une ou l'autre sortie permettant de varier les secteurs propices aux randonnées botaniques. Notre choix se portera notamment sur la Pointe des Lacerandes en raison du superbe panorama qu'elle offre sur le Grand Combin qui culmine à plus de 4000 m d'altitude.

Pointe des Lacerandes, sur fond de Grand Combin et Mont Vélan

    La Pointe des Lacerandes peut être atteinte rapidement au départ du Col du Grand Saint-Bernard en empruntant le chemin des Chevaux. Celui-ci permet de gagner le col du même nom, d'où une trace conduit au sommet après à peine 300 m de dénivelé. Une alternative consiste à partir des abords du Lac des Toules situé en contrebas et le dénivelé atteint alors près de 1000 m. Enfin, il est possible d'effectuer, depuis le Col du Grand-Saint-Bernard, une large boucle passant par les Lacs de Fenêtre, le dénivelé étant sensiblement égal en raison des montées et descentes successives. Bien qu'effectuée en fin de saison, cette randonnée sera l'occasion de belles observations botaniques, dont l'Androsace des Alpes.

Lac de Fenêtre, Grandes Jorasses, Grand Lé, Séneçon blanchâtre, Androsace des Alpes

Un descriptif détaillé est proposé dans le carnet "Randonnées botaniques du Jura à la Vanoise".

Août 2018

Sentier de la Poupée (Beaufortain)

     Situé sur le "Versant du Soleil" qui domine la Vallée de l'Isère entre Bourg-Saint-Maurice et Moûtiers en faisant face au Sommet de Bellecôte, le Sentier de la Poupée doit son nom à la forme d'un rocher qui le domine. Il a été récemment réhabilité par une poignée de bénévoles et il est donc inutile de le chercher sur une carte IGN : il n'y figure pas, ou du moins pas encore ! Le parcourir en aller-retour entre le hameau de Bonconseil et le lieu-dit la Grange Dessous représente une agréable promenade plus qu'une randonnée, le tracé correspondant en effet à moins de 4 km et 200 m de dénivelé. Il est cependant possible de doubler la distance en remontant à partir de son extrémité jusqu'au hameau du Villard, pour redescendre ensuite vers Bellentre par le Chemin de Cyprien et emprunter à nouveau le Sentier de la Poupée.

Landry et vallée de Peisey-Nancroix sur fond de Sommet de Bellecôte

    Initialement, il devait s'agir d'une après-midi de repos car nous revenions du Mont Pelve, une course d'alpinisme en Vanoise. Mais comme le temps ce matin-là avait été plus que maussade, nous voulions profiter d'un soleil qui daignait enfin se montrer. Pratiquement en ligne droite et bien que traversant ici et là de petites zones boisées où subsistent quelques ruines, le parcours se situe majoritairement dans les alpages. On y retrouve donc nombre d'espèces adaptées aux pelouses sèches, de préférence calcaires, que l'on ne rencontre pas fréquemment lors des randonnées. L'une d'elles porte le nom d'Aspérule à l'esquinancie, ce terme désignant des inflammations de la gorge, car elle fut employée pour ses propriétés médicinales. Une preuve de plus qu'il n'est pas toujours nécessaire d'aller bien loin pour faire de belles observations ...

Véronique en épi, Aspérule à l'esquinancie, Bugrane fétide, Demi-deuil et Epiaire droite, Odontite jaune

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Août 2019

Lac Noir (Alpes Grées)

     A l'instar des lacs qualifiés de blancs, les lacs noirs sont présents dans de nombreux massifs, parfois même en plusieurs exemplaires. Lors de précédentes randonnées, nous avions ainsi eu l'occasion ne nous rendre aux abords du plus haut des lacs de Forclaz dans le Beaufortain ou de bénéficier d'une vue plongeante sur celui qui s'étend au pied de la Pointe du Rocher Blanc dans les Alpes Grées. Pour terminer un de nos traditionnels périples estivaux, nous jetons cette fois notre dévolu sur celui qui se love sous le Bec de l'Ane, au sein de ces mêmes Alpes Grées. L'accès le plus direct consiste à emprunter le Vallon de la Sassière que nous avions parcouru précédemment lors d'une randonnée aux Lac et Col du Petit et d'une course d'alpinisme à la Becca du Lac.

Lac Noir et Bec de l'Ane

     Plutôt que suivre le tracé qui s'étire presque en ligne droite depuis le refuge du Ruitor en passant par le Col de Montséti, nous optons pour un départ au lieu-dit "Pierre Giret". L'itinéraire remonte initialement le Vallon de Mercuel en direction du Col du Mont. Cette vallée fut, à l'époque romaine, une importante voie de passage vers l'Italie. Son appellation fait vraisemblablement référence à Mercure, Dieu du commerce dans la mythologie romaine. Après un bref aller-retour sur les hauteurs du col, retour au refuge de l'Archeboc pour entamer, sous un chaud soleil, la montée vers le lac. Nous l'atteignons en fin d'après-midi dans un isolement total et ce sera ensuite la longue descente vers les chalets de la Sassière. Avec un dénivelé cumulé de 1500 m, la journée fut bien remplie ...

Vallon de Mercuel, Col du Mont, Satyrion, Saxifrage faux bryum, Becca du Lac et Sassière

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Août 2019

Source bleue (Jura)

     Initialement prévu pour quelques sorties "raquette" dans le Jura, le séjour hivernal a dû finalement s'adapter aux caprices de la météo. Après une première journée où la température dépassa les 15 degrés, des pluies abondantes se sont abattues sur la région avant l'arrivée de la neige. Au final, ce furent 20 degrés perdus en deux jours avant le retour du soleil et une relative douceur. La première journée fut donc mise à profit pour visiter la Source bleue située à proximité du Lac de Saint-Point, un des plus grands lacs naturels français, situé à 850 m d'altitude et alimenté par le Doubs. Sa couleur provient de la décomposition de la lumière mais selon une légende comtoise, elle serait due aux larmes de Berthe de Joux, pleurant la mort de son amant tué par son mari supposé mort aux croisades.

Source bleue

     Site classé depuis plus d'un siècle, on accède rapidement à la source au départ d'un parking distant seulement de quelques centaines de mètres. Il est cependant possible d'effectuer une boucle plus large qui permet de gagner les hauteurs par des sentiers forestiers, offrant par endroits une belle vue sur le Lac de Saint-Point. Et pourquoi pas poursuivre jusqu'au Fort de Saint-Antoine, un édifice construit à la fin du XIXe siècle pour protéger les frontières de l'Est. Il fut réaménagé dans la seconde moitié du XXe siècle en cave d'affinage de Comté et se visite sur réservation. Lors d'une sortie estivale effectuée quelques années plus tard, le retour s'effectuera en empruntant en partie le Sentier de découverte qui longe la rive droite du Lac. Le parcours s'étend alors sur plus de 10 km et le dénivelé avoisine 250 m.

Panneau didactique, Nénuphar jaune, Lac de Saint-Point, Grêbe huppé, cascatelle 

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Février 2020 & Juillet 2023