123Gravir/LeBlog


Itinéraires et récits relatifs à des sorties passant du Nord au Sud principalement par l'Ardenne, les Vosges, le Jura, le Chablais, le Haut-Giffre, les Bornes-Aravis, le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Vanoise, les Alpes Grées, le Val d'Aoste ...

mercredi 30 septembre 2015

Réserve Naturelle de la Grande Sassière (Alpes Grées)

     La randonnée au Col du Palet ayant été de courte durée et la météo ne semblant pas se dégrader davantage, nous avons pris la direction de la Réserve de la Grande Sassière. Le site se trouve en effet situé sur le versant opposé de la vallée menant de Bourg-saint-Maurice à Tignes et était donc accessible rapidement. Jouxtant l'Italie, cette zone protégée fut créée en 1973, soit 10 ans après la création du Parc National de la Vanoise. Elle doit son origine, en guise de compensation, à la suppression d'une autre réserve, déclassée pour permettre le développement du domaine skiable de Tignes. Le Bouquetin des Alpes y est bien présent ainsi que la Marmotte qui semble peu farouche en ces lieux. La flore compte diverses espèces rares, dont plusieurs protégées au niveau national.


Réserve de la Grande Sassière sur fond de Tsanteleleina

      A l'instar de l'alpage du Ruitor traversé lors de la marche d'approche menant au Glacier de l'Invernet, le secteur avait été précédemment arpenté pour gagner la Face Nord de la Tsanteleina. Cette sortie alpine avait eu lieu en début d'été et la flore était alors abondante, avec notamment quelques belles orchidées. Au départ du Lac du Chevril, on rejoint la réserve en remontant une route étroite et sinueuse qui conduit au Barrage du Saut. Ensuite, il suffit d'emprunter la large piste qui conduit au Lac de la Sassière, d'où on jouit d'une très jolie vue sur la Tsanteleina. On traverse alors le barrage pour emprunter au retour un sentier qui s'étire sur la rive gauche du Ruisseau de la Sassière et nous ramène au point de départ après 5 km environ. Une belle promenade familiale en quelque sorte ...


Grande Sassière, chalets du Saut, Plan de la Sassière, Marmotte, Tsanteleleina

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2015 & Juillet 2017

lundi 28 septembre 2015

Col du Palet (Vanoise)

     La météo ne s'annonçait guère engageante en cette dernière journée de randonnée estivale. Aussi, avons nous préféré ne pas nous lancer dans une longue sortie au risque de devoir essuyer de fortes pluies comme ce fut le cas en début de séjour dans le Chablais. Le choix s'est donc porté sur le Col du Palet qui peut être atteint rapidement au départ du Lac de Tignes. Le tracé est évident et le dénivelé modeste. De plus, la proximité du refuge permettait un repli facile aux cas où les conditions se seraient avérées trop mauvaises. Finalement, même si le temps restera désespérément froid et maussade, cachant les plus hauts sommets sous une épaisse chape de nuage, nous n'essuierons que quelques gouttes de pluie. Cela nous permettra de clôturer la journée en parcourant ensuite la Réserve Naturelle de la Grande Sassière.


Ailiet, Lac du Grattaleu et Refuge du Col du Palet

      Du Lac de Tignes, on s'oriente vers le Sud Ouest en empruntant le GR5. Dans la mesure du possible, les amateurs de milieux naturels devront faire abstraction des diverses remontées mécaniques qui quadrillent le secteur. Après 500m de montée environ, on atteint le Col du Palet et, avec un brin de soulagement, on découvre alors la vallée qui s'étend vers le Nord au pied du Mont Pourri en direction de Peisey-Nancroix. La flore est encore abondante dans les cargneules. En poursuivant brièvement à nouveau vers le Sud Ouest, on atteint le Col de la Croix des Frêtes pour découvrir cette fois la vallée qui s'étire en direction de Champagny-le-haut au pied de la Face Nord de la Grande Casse, des Aiguilles de l'Epena, de la Grande Glière et du Grand Bec. Le cadre est magique, faisant vite d'oublier tout le reste ...

D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Août 2015



vendredi 18 septembre 2015

Lac et Col du Petit (Alpes Grées)

     L'alpage du Ruitor et les chalets pour la plupart abandonnés de la Sassière avaient été découverts pour la première fois de nuit et dans la brume : c'était lors de la marche d'approche qui nous avait permis de gagner le pied de la Face Nord de la Becca du Lac avant d'en faire l'ascension. Le terme Ruitor fait référence à la Tête du même nom, un sommet du Val d'Aoste qui culmine à 3486 m d'altitude de l'autre côté de la frontière. Il trouve son origine dans deux mots du patois valdôtain : roése et tor, qui désignent respectivement un glacier et un sommet aigu. Il nous tardait donc de nous y rendre à nouveau sous une météo plus clémente afin de profiter au mieux de ce très beau site. L'idée était de monter au Lac du Petit et, selon l'humeur du moment, de poursuivre ensuite en direction du Col du Petit (ou Tachuy).


Séneçon blanchâtre sur fond de Becca du Lac depuis le Col du Petit

      L'itinéraire menant au Lac et au Col du Petit correspond à un aller-retour mais il est possible d'insérer 2 petites variantes, ce qui permet d'emprunter à la montée et à la descente des tracés quelque peu différents. Du parking Pierre Giret, on remonte en direction de l'alpage que l'on rejoint à son extrémité Sud. On passe à proximité du refuge du Ruitor et on remonte vers le Nord en suivant parfois au plus près ou en le traversant le Ruisseau du Petit. Du lac, on poursuit vers le Nord avant d'amorcer un virage à 90° en direction du col. Les cairns sont nombreux et la pente est parfois soutenue. La flore qui colonise les éboulis et les berges du ruisseau est superbe. La vue s'ouvre alors sur les Lacs de Bellacomba en contrebas et le Massif du Mont-Blanc en arrière plan. Au retour, c'est le Mont Pourri qui s'offre au regard. Que dire ...


Chapelle St-Pierre, Lac du Petit, Saxifrage faux bryum, Col du Petit, Mont Pourri

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Août 2015

mercredi 16 septembre 2015

Pointe de l'Observatoire (Vanoise)

     Il arrive fréquemment que le programme des sorties soit perturbé et pas uniquement par les caprices de la météo. L’alpinisme a donc été mis temporairement de côté, ce qui nous a amenés à nous consacrer exclusivement aux randonnées estivales. Ainsi notamment, nous avons mis à profit un creux dans notre emploi du temps pour effectuer une belle sortie en Vanoise, au fond du Vallon de Chavière. Défini en dernière minute, l’objectif était la Pointe de l’Observatoire que nous avions déjà eu l’occasion de gravir au départ du Plan d’Amont sur les hauteurs d’Aussois. C’est en effet la manière la plus habituelle de faire l’ascension de ce joli 3000. Mais cette fois, c’est au départ de Pralognan-la-Vanoise et plus précisemment du hameau des Prioux que fut initiée la sortie. Au menu, plus de 1300 m de dénivelé sous un soleil qui s’annonçait enfin généreux après plusieurs jours de pluies abondantes.


Pointe de l'Observatoire, entre Pointe de Rosoire et les Planettes

     Afin de rester temporairement dans l’ombre tout en évitant la foule qui arpente habituellement le GR55 en direction du Lac Blanc, nous optons pour une montée par les chalets de Montaimont. Brève descente pour traverser le Doron de Chavière à proximité du refuge du Roc de la Pêche et nous nous dirigeons ensuite vers le Ritort. On entame alors progressivement la montée vers le Col d’Aussois en contournant la Pointe de Rosoire. Après un passage par les alpages, l’itinéraire emprunte l’une ou l’autre sente qui se faufile dans un amas d’éboulis. Du col, il reste encore une centaine de mètres à gravir, toujours parmi les éboulis, pour atteindre le sommet. On y jouit d’un panorama étendu sur le vallon, avec le Dôme de Polset et le Glacier de Gébroulaz en point de mire. Au retour, nous avons eu la chance de pouvoir observer au loin une harde de chamois venue brouter dans les alpages du Rosoire.


Les Prioux, Montaimont, Grand Bec, Glaciers de la Vanoise et Dent Parrachée, Chamois

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Août 2015




mardi 15 septembre 2015

Val de Moiry (Valais)

     L’année précédente, les mauvaises conditions météo nous avaient fait renoncer à quelques belles sorties dans le Chablais. Nous étions donc bien décidés à les réaliser un an plus tard, même si les prévisons n’étaient pas des plus optimistes. Elles se révélèrent en réalité pires que ce qui était annoncé et nous avons donc dû à nouveau revoir nos prétentions à la baisse. Ainsi, la Pointe de Chésery sur la crête franco-suisse et le Col d’Ugeon par delà la frontière furent atteints à chaque fois au prix de 500 m de dénivelé sous le vent et la pluie, et dans un brouillard parfois épais. Mais ce n’est probablement que partie remise et nous prenons ensuite la direction de l’Italie, où une amélioration sensible était annoncée. En chemin, nous en profitons pour gagner le Lac de Moiry et ses abords pour une courte randonnée. Nous profiterons momentanément du soleil valaisan avant de poursuivre en direction du Lac Majeur en franchissant le Simplonpass.


Lac de Moiry, depuis le Lac du Louché

      Pour gagner le Lac de Moiry, on emprunte la route qui remonte le Val d’Anniviers en direction de Grimentz. On rejoint alors directement les abords du lac à hauteur de la partie supérieure du barrage, côté Est. Mais si l’on veut marcher un peu, il suffit de stationner sur un petit parking situé en contrebas de la retenue d’eau. On remonte alors un sentier sur la droite qui permet d’atteindre l’extrémité du barrage, côté Ouest. Ensuite, on poursuit vers les alpages de Torrent, voire jusqu’au col du même nom en passant près du Lac des Autannes. Alternativement, on peut se limiter au Lac du Louché situé au bas des alpages dans un zone un peu plus humide. Enfin, il est également possible d’effectuer le tour du lac en empruntant divers itinéraires. La flore est abondante et diversifiée et la vue s’étend au loin sur les sommets suisses, notamment le Glacier de Moiry qui s’étire au-delà du lac et la Dent d’Hérens située plus au Sud.


Arnica, Epilobe en épi, Euphraise naine, Campanule à f. de cochléaire, Epilobe des moraines
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Août 2015

jeudi 10 septembre 2015

Mottarone (Piémont)

     Situé entre le Lac Majeur et le Lac d’Orta, le Mottarone est un sommet qui culmine à 1491 mètres d’altitude. Connu non seulement l’hiver pour sa station de ski, il offre également de nombreuses possibilités l’été aux amateurs de randonnée, VTT, équitation ou parapente. Par sa position, il offre un panorama étendu sur de nombreux lacs des Préalpes ainsi que sur plusieurs sommets des Alpes comme le Monte Rosa et les Mischabel. Il fut d’ailleurs question il y a quelques années d’y créer un parc naturel mais l’idée a été abandonnée. La manière la plus rapide d’y accéder est de prendre le téléphérique (qui a remplacé le funiculaire) au départ de Stresa sur les rives du Lac Majeur. La gare intermédiaire dell'Alpino permet d’accéder au jardin botanique "Giardino Alpinia". Il est également possible de s'y rendre en voiture en empruntant une route sinueuse passant par Armeno au départ du Lac d’Orta. Enfin, rien n’empêche d’y aller à pied, par exemple au départ d’Omegna situé à l’extrémité Nord du Lac d’Orta. Il faudra alors compter 1300 m de dénivelé.


Ânes en liberté sur fond de Lago d'Orta
      Après avoir été copieusement arrosés dans le Chablais et à nouveau au début de notre séjour dans le Piémont, il nous fallait profiter au mieux d'une première journée qui s'annonçait enfin sous un franc soleil. Aussi, après une randonnée en Valle Devero et une rapide visite de la très belle église de Croveo avons nous pris la direction du Mottarone pour bénéficier de la belle lumière du soir. Chose surprenante, à l'approche du sommet, la plupart des touristes sortent de voiture pour un panorama ou un selfie et hop ! c'est reparti en sens inverse. Quelle erreur ! Bien sûr, mieux vaut ne pas trop s'aventurer près des aménagements, sauf si la vue des antennes, télécabines, restaurants et autres parkings ne vous chagrine pas. Optez plutôt pour un déplacement à pied le long des crêtes : personne, hormis les moutons et les ânes, quelques belles fleurs encore présentes en cette fin d'été et une superbe vue sur les divers lacs qui s'étendent dans la plaine, les 2 précités bien-entendu, mais aussi les Laghi di Varese, di Monate et di Comabbio. Bref, une journée bien remplie ...


Vers les Lacs Majeur et de Varese, Mors-du-Diable, Œillet de Seguier, chemin de crête
Août 2015

mardi 8 septembre 2015

Du Lago Toggia au Lago Smeraldo : 5 jours au coeur des lacs (Piémont)

     Voici 2 ans, l'ascension du Grand Paradis nous avait fait franchir le Col du Petit Saint-Bernard pour parcourir brièvement le Val d'Aoste. L'idée avait donc germé d'explorer davantage le secteur mais c'est finalement plus au Nord que nous atterrirons, non loin du Lac Majeur, dans un recoin du Piémont logé entre la Suisse alémanique et la Suisse italienne. Les parcs naturels qui y fleurissent abritent une multitude de lacs, qu'il s'agisse de retenues artificielles ou d'étendues naturelles. Plusieurs ont ainsi été approchés lors de quelques randonnées estivales mais le tableau était loin d'être complet. Aussi y sommes-nous retournés pour poursuivre notre découverte. Bien que nous soyons loin d'en avoir fait le tour, il en ressort une série de randonnées qui parcourt le secteur du Nord au Sud, par le biais d'itinéraires alternant des sorties faciles et d'autres plus sportives, pour un dénivelé de plus de 4000 m. Les tracés empruntés sont variés, depuis les larges pistes très prisées des touristes aux parcours hors pistes plus confidentiels en passant par les étroits sentiers masqués par la végétation.

Couchant sur le Lago Maggiore

      Durant nos 2 séjours, la météo ne fut pas toujours des plus clémentes et nous avons essuyé lors de certaines sorties des pluies parfois abondantes. La plupart du temps cependant, le soleil était au rendez-vous, ce qui nous a permis de profiter au mieux de la couleur des lacs à forte dominante de vert et de bleu. En quelques jours, il nous a ainsi été possible de parcourir notamment les Laghi Toggia, Boden, Castel, di Devero, delle Streghe, di Pianboglio, d’Avino, di Antrona, di Campliccioli, di Camposecco et Smeraldo. La flore est abondante et diversifiée, tout comme les papillons présents en grand nombre dans les alpages fleuris. Au cours des 5 sorties dont l'itinéraire est exposé en détail, l'altitude et le dénivelé s'élèvent graduellement, tout comme le degré de difficulté, sauf bien entendu si l'on opte pour le téléphérique lors de l'ultime montée au Passo del Monte Moro. L'ambiance est alors résolument "haute montagne" avec un panorama étendu sur plusieurs sommets des Alpes suisses dépassant les 4000 m d'altitude, en particulier le Mont Rose et son impressionnante face Est.

Punta Cervandone, Chiesa di Croveo, Petit collier argenté, Edelweiss, Monte Rossa

Un descriptif détaillé des itinéraires est présenté ici :


     Un aperçu de la flore (de gauche à droite et de haut en bas) :

Achillée musquée (Achillea erba-rotta subsp. moschata), Aconit paniculé (Aconitum variegatum subsp. paniculatum), Aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum subsp. vulparia), Anémone/Pulsatille soufrée (Anemone alpina subsp. apiifolia), Arnica (Arnica montana), Campanule à feuilles de cochléaire (Campanula cochleariifolia), Centaurée à une fleur (Centaurea uniflora), Céraiste à une fleur (Cerastium uniflorum), Edelweiss (Leontopodium nivale), Epervière glanduleuse (Hieracium glanduliferum), Epervière fausse chicorée (Hieracium intybaceum), Epilobe des moraines (Epilobium dodonaei subsp. fleischeri), Euphraise officinale ou de Rostkov (Euphrasia officinalis subsp. rostkoviana), Gentiane asclépiade (Gentiana asclepiadea), Gentiane des neiges (Gentiana nivalis), Gentiane pourpre (Gentiana purpurea), Gypsophile rampante (Gypsophila repens), Joubarbe à toile d'araignée (Sempervivum arachnoideum), Joubarbe des toits (Sempervivum tectorum), Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri), Linaire des Alpes (Linaria alpina), Marguerite des Alpes (Leucanthemopsis alpina subsp. alpina), Minuartie recourbée (Minuartia recurva), Œillet des Chartreux (Dianthus carthusianorum subsp. carthusianorum), Orpin blanc (Sedum album), Orpin rose (Rhodiola rosea), Parnassie des marais (Parnassia palustris), Petite astrance (Astrantia minor), Potentille dorée (Potentilla aurea), Raiponce hémisphérique (Phyteuma hemisphaericum), Renoncule des glaciers (Ranunculus glacialis), Rhododendron ferrugineux (Rhododendron ferrugineum), Saxifrage faux bryum (Saxifraga bryoides), Saxifrage faux orpin (Saxifraga aizoides), Scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria), Séneçon blanchâtre (Jacobea incana).

Quelques espèces observées lors des 5 randonnées piémontaises

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Août 2015