123Gravir/LeBlog


Itinéraires et récits relatifs à des sorties passant du Nord au Sud principalement par l'Ardenne, les Vosges, le Jura, le Chablais, le Haut-Giffre, les Bornes-Aravis, le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Vanoise, les Alpes Grées, le Val d'Aoste ...

mardi 26 novembre 2019

Cascade de Syratu (Jura)

     Trois semaines à peine après notre dernier séjour qui nous avait fait découvrir le Cirque de Consolation et le Mont d'Or, nous voici de retour dans le Jura pour un passage éclair en Vallée de la Loue. Profitant d'une belle lumière automnale qui nous avait fait défaut précédemment, nous mettons à profit peu de temps disponible pour nous rendre à la Cascade de Syratu. Du plateau du Rocher de la Baume qui domine la Loue de près de 250 m, le ruisseau tombe en une succession de cascades, comprenant notamment 2 chutes verticales d'approximativement 50 et 30 m, et des amas de tufs calcaires recouverts de mousse. Son nom pourrait avoir pour origine Sirona, déesse celtique de la lumière lunaire qui exercerait un effet d'attraction sur les eaux souterraines.


Tufs calcaires de la Cascade de Syratu

     La cascade peut-être atteinte rapidement au départ de l'aire de pique-nique située en contrebas de Mouthier-Hautpierre. Mais il est possible de mettre à profit les nombreux sentiers de randonnée présents dans le secteur pour effectuer un parcours en boucle. Celle-ci s'oriente initialement vers le Nord, bifurque ensuite vers l'Est en passant sous le Mont Germain, rejoint le Rocher de la Baume par une pente soutenue avant de descendre vers l'Ouest en direction de la Loue. L'itinéraire de 6 km environ ne présente aucune difficulté, hormis la pente à mi-parcours qui peut être particulièrement glissante par temps de pluie. Selon les envies, il peut être combiné avec la Roche de Hautepierre au Nord, les Gorges de Nouailles au Sud ou les Rochers du Capucin à l'Ouest.


Mouthier-Hautepierre, Rocher de la Baume, sous le Mont Germain, avertissement, 2e chute
D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Novembre 2019

jeudi 7 novembre 2019

Mont d'Or (Jura)

Sommet du Mont d'Or dominant la vallée

     Faisant face au Suchet et à la Dent de Vaulion qui s'élèvent dans le canton de Vaud par-delà la frontière suisse, le Mont d'Or constitue avec ses 1463 m le point culminant du département du Doubs. Il s'oriente globalement du Nord au Sud en présentant deux faciès bien différents : à l'Ouest, une pente qui s'élève doucement parmi les alpages et les forêts; à l'Est une falaise abrupte de plus de 100 m qui domine le Col de Jougne au nord-Est et la ville vaudoise de Vallorbe située plus au Sud. Le secteur (à ne pas confondre avec le Mont Dore dans le Massif central) se prête à la pratique du ski par la présence de remontées mécaniques. Et il n'est pas inutile de rappeler que le Mont d'Or, c'est aussi un fromage réputé produit en fin de saison de part et d'autre de la frontière.

Grange Authier, Mont-Blanc, chalet du CAS, cairn sommital, la Coquille

     Comme dans nos souvenirs le Mont d'Or était synonyme de station de ski, il n'entrait pas dans nos intentions d'y randonner. Mais un examen rapide de la carte montra que, si le domaine skiable s'étend vers le Nord, il n'en est pas de même de la partie Sud qui s'avère plus sauvage. Nous partirons donc d'une ferme d'alpage située sur les hauteurs de Rochejean. Direction la Suisse, en partie pour cause d'ouverture de la chasse sur le versant français annoncée par divers panneaux nous incitant à la prudence. La brume est omniprésente rendant en certains endroits la visibilité particulièrement réduite. Nous finirons par la surmonter à l'approche du sommet pour admirer la mer de nuage qui recouvre la vallée. Le même itinéraire sera emprunté sous le soleil quelques mois plus tard.

Panorama des Alpes depuis le sommet du Mont d'Or

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite), que l'on peut aussi rencontrer sur des sommets voisins comme le Chasseron, le Crêt Monniot, ou encore le Mont Tendre : Lis martagon (Lilium martagon), Raiponce orbiculaire (Phyteuma orbiculare), Orchis maculé (Dactylorhiza maculata), Grande Astrance (Astrantia major), Orchis globuleux (Traunsteinera globosa), Listère ovale (Neottia ovata). On peut également y ajouter la Gentiane jaune (Gentiana lutea), le Laser à larges feuilles (Laserpitium latifolium), la Platanthère à deux feuilles (Platanthera bifolia), l'Epiaire des Alpes (Stachys alpina), l'Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea), l'Aspérule à l'esquinancie (Asperula cynanchicaet bien d'autres encore ...


D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

Octobre 2019 - Juin 2022

dimanche 3 novembre 2019

Cirque de Consolation (Jura)

     Il s'agit là d'une des nombreuses reculées présentes dans le Jura et qui correspondent à des échancrures, souvent terminées par un cirque, dans le plateau calcaire constitué de sédiments datant de 150 millions d'années environ. Des traces d'occupation humaine remontant à l'Age du bronze (de 3000 à 1000 ans avant notre ère) ont été retrouvées dans la Grande Grotte située près de la source du Lançot. Plus récemment, au XVIIe siècle, un monastère fut érigé à l'entrée du cirque. Désaffecté au XIXe siècle et transformé en séminaire, ses bâtiments sont actuellement utilisés pour divers évènements culturels et religieux et son parc aménagé comprend un arboretum. Le site attire ainsi de nombreux visiteurs mais il se prête également aux activités sportives comme l'escalade, la via ferrata ou la randonnée sur des chemins balisés. Le dénivelé avoisine les 650 m si vous décidez de vous rendre aux divers belvédères.

Cirque de Consolation depuis la Roche du Prêtre

     Une première visite fut effectuée en bonne part sous la pluie. Les conditions rendaient les sentiers glissants, quand ils n'étaient pas tout simplement devenus presque impraticables en raison d'une épaisse couche de boue. Aussi, nous profitons d'une accalmie automnale pour revenir arpenter quelques sentiers délaissés lors de notre précédent passage. La météo est à nouveau incertaine mais nous éviterons néanmoins la pluie. Les couleurs sont résolument de saison et une harde de chamois nous accueille brièvement, ajoutant encore à la magie des lieux. Les échelles métalliques et les nombreux câbles qui équipent certains passages ne sont pas sans rappeler le tracé emprunté pour gagner le Belvédère de la Cendrée, parcourir les Gorges de la Poëta-Raisse ou remonter la Combe Grède pour atteindre le sommet du Chasseral. Une nouvelle visite aura lieu en début d'été, cette fois sous un franc soleil.

Vire câblée, harde de chamois, échelle, Grande Grotte, cascatelle sur le Dessoubre 

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite), qui comprend notamment plusieurs espèces qui affectionnent les substrats calcaires comme au Mont Tendre (Jura), au Grammont (Chablais), à l'Aiguille verte (Bornes-Aravis) ou aux Petit et Grand Som (Chartreuse) : Orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii), Œillet des Chartreux (Dianthus carthusianorum subsp. carthusianorum), Campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia), Buplèvre en faux (Bupleurum falcatum), Centaurée alpestre (Centaurea scabiosa subsp. alpestris) et Circée de Paris (Circaea lutetiana). A cela s'ajoute l'Ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon), le Sureau Yéble (Sambucus ebulus), le Genêt des teinturiers (Genista tinctoria), l'Orpin blanc (Sedum album), la Germandrée botryde (Teucrium botrys), le Millepertuis hérissé (Hypericum hirsutum), la Digitale à grandes fleurs (Digitalis grandiflora) et bien d'autres encore ...


D'autres itinéraires de randonnées à la découverte de la flore sont proposés ici.

D'Octobre 2019 à Mai 2021

lundi 30 septembre 2019

Rocher de la Davie (Alpes Grées)

     De retour dans le secteur de la Grande Sassière après l'avoir gravie quelques années auparavant et en avoir arpenté la Réserve Naturelle du même nom, c'est face à elle que nous décidons cette fois de nous rendre lors d'une randonnée menant au sommet du Rocher de la Davie. Culminant à 3150 m, il peut être atteint au prix d'un parcours sauvage de 6h environ et dont le dénivelé avoisine les 900 m. L'itinéraire débute au parking du Saut par un sentier bien marqué avant de se réduire à une trace qui parcourt les alpages et disparaître complètement dans la partie rocailleuse qui mène au sommet. A mesure que l'on progresse se dévoilent peu à peu, outre le Lac du Chevril en contrebas, quelques sommets majeurs de la Vanoise comme la Grande Casse, le Grand Bec et le Mont pourri.


Sommet du Rocher de la Davie, sur fond d'Aiguille de la Grande Sassière

     Nous délaissons les nombreux randonneurs montant en rangs serrés vers la Grande Sassière pour partir vers l'Ouest sur un sentier qui contourne la Plan de la Casette avant de s'orienter plein Nord. On le quitte après la traversée du Ruisseau de la Grande Combe pour entamer la montée en paliers successifs et gagner un plateau herbeux qui s'étend au pied du Rocher Blanc. Un dernière pente soutenue conduit à l'extrémité d'un vaste dôme rocailleux sur lequel on progresse à vue vers l'Est en direction du cairn sommital. Brève séance photo avant un retour face au Lac du Chevril dans un total isolement, avec en prime l'observation de dizaines de vautours fauves et de quelques belles espèces botaniques comme la Véronique d'Allioni et le Botriche lunaire, une surprenante fougère montagnarde.


Rocher blanc, Lac du Chevril, Mont Pourri, Véronique d'Allioni, Botriche lunaire
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Août 2019

mercredi 18 septembre 2019

Lacs d'Arpy et de Pietra Rossa (Val d'Aoste)

     Ces dernières années, plusieurs incursions ont eu lieu en territoire italien, qu'il s'agisse de randonnées comme celles effectuées entre les lacs Toggia et Smeraldo au Nord-Ouest du Lac Majeur ou de courses d'alpinisme comme l'ascension de la Face Nord du Grand Paradis dans le Val d'Aoste. Cette fois, nous franchissons le Col du Petit St-Bernard au départ de Bourg-St-Maurice pour gagner les hauteurs de la Thuile en direction du Colle d'Arpy, également appelé Colle San Carlo. De là, une large piste conduit au Lago d'Arpy (2066 m), un étroit sentier permettant ensuite de rejoindre le Lago di Pietra Rossa (2553 m). Avec un dénivelé avoisinant les 100 m sur un tracé évident, la première partie de l'itinéraire correspond à une agréable balade familiale, ce qui explique la foule présente tout autour du Lago d'Arpy en cette journée estivale. Fort heureusement, il n'en sera pas de même aux abords du Lago di Pietra Rossa.


Vallon d'Arpy, sur fond de Mont-Blanc
     Ayant dû stationner en contrebas du col en raison de l'affluence, nous gagnons rapidement celui-ci pour emprunter la piste menant au Lago d'Arpy. Nous nous faufilons entre les pièces d'eau en direction de son extrémité Sud où on franchit le torrent sur des dalles, ce qui n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, le Lac des Vaches sous le Col de la Vanoise. On entame alors la montée vers le Lago di Petra Rossa par un sentier qui devient caillouteux à mesure que l'on progresse et est agrémenté à plusieurs endroits de marches taillées à même la roche. Nous quitterons l'itinéraire principal pour longer le torrent parfois au plus près en empruntant un tracé équipé de câbles et de barreaux métalliques. Un panorama étendu sur la chaîne du Mont-Blanc nous est offert en guise de récompense. Au retour, nous emprunterons l'itinéraire principal pour rejoindre le point de départ après 6h et un denivelé de 600 m environ.


Piste forestière, Torrent d'Arpy, Lac de Pietra Rossa, Raiponce hémisphérique
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Août 2019

mardi 3 septembre 2019

Moriond (Vanoise)

     A force de tourner autour lors des multiples randonnées effectuées dans le secteur ou en nous rendant au refuge du Col de la Vanoise (anciennement dénommé Félix Faure) pour des courses d'alpinisme, il fallait bien que nous y montions un jour. Situé sur les hauteurs de Pralognan, ce sommet ne peut échapper au regard des très nombreux randonneurs qui se dirigent, été comme hiver, en direction du Lac des Vaches. Il se présente en réalité comme un vaste plateau sur lequel il faut progresser sur une pente douce descendante pour apercevoir le village situé en contrebas. Et comme nous avions prévu d'effectuer à nouveau la traversée des arêtes du Mont Pelve, l'idée nous est venue de faire de ce joli promontoire un objectif de randonnée plutôt que de se contenter de gagner le refuge en début de soirée comme c'est l'usage. Le dénivelé avoisine les 650 m et la sortie peut donc être réalisée en quelques heures seulement.


Sommet du Moriond sur fond de Glières, Aiguille de la Vanoise et Grande Casse

      Nous quittons le parking surchargé des Fontanettes, non pas en suivant le tracé le plus direct qu'emprunte le GR55, mais en zigzaguant dans le Bois de la Glière pour gagner le Belvédère de l'Arcelin. Nous serons donc pratiquement seuls sur cette partie de l'itinéraire en dépit de l'affluence en cette journée estivale. Nous remontons ensuite le Couloir de l'Eau en direction du refuge de Barmettes et poursuivons jusqu'aux Chalets de la Glière. Débute alors la montée vers le col, d'où nous gagnons le cairn sommital en suivant une trace qui se perd quelque peu sous le sommet. Idéalement, le retour se fait en redescendant du côté de l'Arcelin, ce qui permet d'effectuer ainsi une jolie boucle. Dans notre cas, il consistera plutôt à poursuivre la montée en direction du Col de la Vanoise où, bien qu'en fin de saison, l'occasion nous sera donnée d'observer quelques belles espèces florales comme l'Androsace à feuilles obtuses et la Véronique à tige nue ...

Août 2019

mardi 30 juillet 2019

Croisse Baulet (Aravis)

     Ce sommet constituait la dernière étape de notre bref séjour en Haute-Savoie consacré à la reconnaissance de parcours botaniques. Ainsi, après la Pointe de Marcelly, l'Aiguille Verte et le Cirque du Fer-à-Cheval, nous optons pour le Croisse Baulet situé sur les hauteurs de Combloux. Les points de départ possibles sont nombreux et nous choisissons celui situé le plus au Nord afin d'effectuer, en 1000 m de dénivelé environ, une large boucle passant par divers panoramas. Bien que le Croisse Baulet ait la réputation d'être très fréquenté, nous n'y verrons en réalité pratiquement personne mais il est vrai que des orages étaient annoncés dans l'après-midi, ce qui se vérifiera. De plus, une violente tempête ayant frappé la région la veille, nous nous attendions à devoir effectuer quelques ajustements en cours de route. Ce sera rapidement le cas en remontant la rude piste, un imposant Epicea barrant le passage. Nous le contournons en sortant de la trace pour en retrouver d'autres plus loin. Pas de possibilité cette fois de les éviter et nous choisissons de poursuivre la montée en passant par les alpages.


Sommet du Croisse Baulet, sur fond de chaîne des Aravis
      Bien que le départ ait eu lieu sous un pâle soleil, le ciel s'éclaircit à mesure que nous progressons sur le plateau en direction de la Cabane du Petit Pâtre. Le temps se découvre alors complètement et le sommet nous invite à poursuivre l'ascension, progresser sur la crête en direction de la vierge et observer quelques espèces florales, avant d'amorcer la descente et pique-niquer à son pied. Nous entamons la discussion avec un jeune berger qui nous assure qu'il n'y aura pas de changement de temps, ce qui semble étrange alors qu'on constate déjà quelques rideaux de pluie alentour. Aussi, nous entamons le trajet de retour sans tarder et c'est à ce moment que s'abat sur nous un véritable déluge. Les sentiers deviennent rapidement inondés, boueux et glissants et l'envie est forte de regagner au plus vite notre point de départ. Mais la prudence s'imposera durant les 600 m de dénivelé qu'il reste à parcourir, la pluie tombant sans discontinuer. Reste, malgré des conditions météo chaotiques en fin de parcours, le souvenir d'un joli sommet offrant un panorama étendu sur la chaîne des Aravis et le Mont-Blanc ...

Sur le plateau, abri du Petit Pâtre, Pointe Percée, alpage fleuri, vierge et Mont-Blanc

Juillet 2019


vendredi 26 juillet 2019

Aiguille Verte, par le Lac de Lessy (Bornes-Aravis)

     Après une brève sortie au Lac de Vallon suivie le lendemain de la montée à la Pointe de Marcelly, ce fut au tour de l'Aiguille Verte. Il ne s'agissait évidemment pas de celle qui culmine à plus de 4000 mètres dans le massif du Mont-Blanc puisque l'intention n'était pas d'effectuer une course d'alpinisme mais bien de poursuivre la reconnaissance de randonnées botaniques au sein d'un vaste secteur qui s'étend du Jura à la Vanoise. D'une altitude deux fois moindre, le sommet beaucoup plus modeste qui constitue l'objectif du jour domine le Lac de Lessy. La voie d'accès la plus directe démarre non loin du Grand-Bornand aux abords du Col de la Colombière. Nous choisirons cependant d'entamer la montée à partir de l'autre vallée, depuis les hauteurs du Petit-Bornand. L'itinéraire se révèlera extrêmement varié, empruntant alternativement piste forestière, traversée d'éboulis et chemin de crête, offrant du sommet un très beau panorama à 360°.


Lac de Lessy depuis le sommet, sur fond de Pic de Jallouvre

      Après avoir hésité quelque peu avant de trouver la petite route menant au point de départ du parcours, nous arrivons sur un parking désert. Nous ne rencontrerons d'ailleurs personne entre celui-ci et le Lac de Lessy et quelques personnes seulement au-delà. La montée se fait en partie en forêt avant de gagner le Col de la Forclaz baigné de soleil, emprunter un étroit sentier en dévers qui domine le lac, monter au col dénommé "Sous le Buclon" et gagner le sommet après un court passage exposé. Une plaque commémorative y a été apposée en souvenir de 2 randonneurs touchés par la foudre voici près de 20 ans. Le retour se fera globalement par le même itinéraire, en sortant parfois de la trace initiale pour emprunter ça et là les alpages. Au final, 800m de dénivelé parcourus en 7h environ, une flore particulièrement riche et au sommet, pour couronner le tout, un ballet aérien de plusieurs dizaines de parapentistes face au Mont-Blanc !


Alpages du Petit-Bornand, Aiguille Verte, arête sommitale, Aravis et Mont-blanc, Arnica
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Juillet 2019

samedi 20 juillet 2019

Tour du Lac de Vallon (Chablais)

     Le Lac de Vallon résulte d'une importante coulée de boue (plusieurs centaines de milliers de m3) survenue durant la seconde guerre mondiale à la suite d'un glissement des couches meubles saturées en eau par des pluies abondantes. Partie des contreforts de la Pointe de La Gay située en rive droite du Brevon, la coulée engloutit arbres et chalets pour former une accumulation barrant le cours du ruisseau et donnant naissance, à un peu plus de 1000 m d'altitude, à une étendue d'eau de 14 ha environ. Le site abrita pendant 4 siècles une Charteuse fondée en 1138 et dont la chapelle St Bruno située à l'extrémité Sud du lac demeure le seul témoin. Le tour du lac représente une promenade des plus agréables offrant ça et là de belles perspectives, notamment sur le Roc d'Enfer qui se dresse au Sud-Est.

Lac de Vallon sur fond de Roc d'Enfer

      En raison d'une arrivée tardive en Haute-Savoie et avant d'entamer par la Pointe de Marcelly 4 journées de randos botaniques, nous avons décidé de nous rendre au Lac de Vallon. Plus qu'une véritable randonnée (le denivelé est proche de 135 m et la distance de 4 km), il s'agissait avant tout de profiter des dernières heures de luminosité dans un cadre montagnard. L'itinéraire débute au parking, contourne le lac par la droite avant de remonter en forêt pour gagner le belvédère. Le tracé se poursuit sur un étroit sentier (un court passable câblé permet d'éviter un malencontreuse glissade) avant de rejoindre une large piste aux abords du lac. On rejoint ensuite la Chapelle St Bruno avant de contourner le lac en bordure de la départementale pour regagner le point de départ. Joli !

Panneau didactique, sentier du belvédère, Orchis de Fuchs, panorama, Chapelle St Bruno

Un aperçu de la flore (de gauche à droite et de haut en bas) :

Aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum subsp. vulparia), Aspérule odorante (Galium odoratum), Barbe de bouc (Aruncus dioicus), Benoîte des ruisseaux (Geum rivale), Bistorte (Bistorta officinalis), Campanule à feuilles en losange (Campanula rhomboidalis), Campanule agglomérée (Campanula glomerata), Centaurée alpestre (Centaurea scabiosa subsp. alpestris), Epervière des murs (Hieracium murorum), Epiaire des Alpes (Stachys alpina), Gaillet croisette (Cruciata laevipes), Genêt à tiges ailées (Genista sagittalis), Gentiane jaune (Gentiana lutea), Géranium des forêts (Geranium sylvaticum), Grand Boucage (Pimpinella major), Grande Astrance (Astrantia major), Lunaire vivace (Lunaria rediviva), Marguerite (Leucanthemum vulgare), Millepertuis tacheté (Hypericum maculatum), Moehringie mousse (Moehringia muscosa), Orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii), Orobanche du gaillet / à odeur d'oeillet (Orobanche caryophyllacea), Platanthère verdâtre (Platanthera chlorantha), Raiponce en épi (Phyteuma spicatum), Renoncule à feuilles de platane (Ranunculus platanifolius), Rhinante velu (Rhinantus alectorolophus), Sanicle (Sanicula europaea), Scolopendre (Phyllitis scolopendrium), Silène commun (Silene vulgaris), Silène fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), Silène penché (Silene nutans), Thym faux pouliot (Thymus pulegioides), Trèfle de montagne (Trifolium montanum), Valériane officinale (Valeriana officinalis), Véronique à feuilles d'ortie (Veronica urticifolia), Vesce des bois (Ervilia sylvatica).


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Juin 2019

mercredi 10 juillet 2019

Pointe de Marcelly, par le Lac de Roy (Chablais)

     Afin d'augmenter la diversité des randonnées botaniques initiées lors des sorties précédentes, il nous a semblé intéressant d'y ajouter des itinéraires dans des secteurs que nous n'avions pas eu l'occasion de visiter par le passé. Nous profiterons donc de quelques jours de météo favorable, même si la canicule sévit, pour nous rendre en Haute-Savoie. Loin de nous l'idée de pratiquer une herborisation intensive, il s'agit plutôt d'identifier un maximum d'espèces aisément observables aux abords des sentiers, pour peu bien entendu que l'on y prête attention. Après une courte balade la veille au Lac de Vallon, c'est la Pointe de Marcelly qui constituera le premier objectif de ce court séjour. La manière la plus directe d'accéder à ce joli belvédère qui face au Mont-Blanc consiste à stationner au parking du Planey situé sur la station de Praz de Lys.


Pointe de Marcelly sur fond de Mont-Blanc

      Comme nous en avons l'habitude, nous opterons pour un itinéraire plus louvoyant, permettant ainsi d'alterner les tracés tout en multipliant les observations. Le départ se fera des Molliettes pour prendre la direction du Lac de Roy et gagner la crête, ce qui fait oublier bien vite les aménagements de la station. Le parcours ne présente pas de difficulté sauf à l'approche du sommet où le passage câblé et la brèche du Pas de l'Ane sont de toute évidence plus exposés. Il est cependant possible de les éviter en contournant le sommet par la gauche. Le dénivelé est de 500 m environ mais c'est sans compter sur les multiples montées-descentes selon les itinéraires que vous aurez choisi d'emprunter. La flore est abondante et variée en raison notamment des divers substrats présents, même si la dominante reste le calcaire. Une belle découverte ...


Lac de Roy, Trèfle d'eau, Pointes de Perret et de Couennasse, croix sommitale, Pas de l'Ane
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Juin 2019

jeudi 2 mai 2019

Gorges de l'Areuse (Jura)

     Deux mois à peine après un dernier séjour à Aubonne et quelques sorties "raquette" dans le Jura vaudois (Chasseron, Suchet et Tête de Ran), retour dans ce même secteur afin de profiter des premiers jours de printemps. La météo était annoncée changeante, les périodes de soleil alternant avec une couverture nuageuse plus importante. Ce fut effectivement le cas lors d'une sortie au Mont Tendre qui se refuse obstinément à nous permettre une ascension dans des conditions optimales, le soleil ne faisant son apparition qu'à l'approche du sommet. Le jour précédent en revanche, un franc soleil était présent dès les premières heures du jour, ce qui nous incita à nous rendre aux Gorges de l'Areuse. Situées à l'Est du Creux du Van, un cheminement y a été aménagé il y a près de 150 ans au départ de Noiraigue. Inutile de dire que le site est très prisé et que le flot de marcheurs peut-être dense par moments.

Violette et Asplenium sur les rives de l'Areuse

      Nous emprunterons donc un parcours alternatif afin de profiter au mieux de la quiétude des lieux. Nous optons ainsi pour un départ en aval de Noiraigue afin de remonter initialement le cours d'eau en longeant sa partie la plus étroite, basculer sur sa rive droite que l'on suit durant quelques kilomètres, avant de traverser à nouveau l'Areuse à Champ-du-Moulin pour gagner la Chute de la Verrière. Le retour vers notre point de départ empruntera des chemins forestiers sur les hauteurs dans une tranquillité absolue. Le ballet du Cincle plongeur fut observé à plusieurs reprises dans les zones élargies de la rivière et la Cardamine à 5 folioles illuminait de nombreux endroits par ses couleurs violacées. Ajoutons à cela, au hasard du cheminement, une belle vue sur le Creux du Van, de quoi ponctuer de la meilleure manière cette randonnée de 15 km et 600 m de dénivelé environ dans une région qui n'en finit pas de nous dévoiler ses richesses.

Saut de Brot, Cardamine à 5 folioles, Creux du Van, Champ-du-Moulin, Chute de la Verrière

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Avril 2019

dimanche 10 mars 2019

Moine de la Vallée, par les Rochers du Capucin (Jura)

     C'est maintenant devenu presque une tradition : la fin du mois de septembre est mise à profit pour des retrouvailles à Aubonne où quelques jours seront consacrés à l'une ou l'autre randonnée dans le Jura de part et d'autre de la frontière. Dans l'attente des premiers arrivants, nous décidons d'effectuer une courte sortie sur les hauteurs de Mouthier-Haute-Pierre. Situé à l'entrée des Gorges de Nouailles d'où s'écoule la Loue, une résurgence du Doubs, le village trouve son origine voici plus de 1000 ans avec l'établissement d'un prieuré. Il est dominé au Nord par la Roche de Hautepierre-le-Châtelet, à l'Est par le Rocher de la Baume et au Sud par le Moine de la Vallée, la Loue s'écoulant vers l'Ouest pour rejoindre le Doubs après un parcours de plus de 100 km.


Roche de Hautepierre-le-Châtelet, Rocher de la Baume et Mouthier-Haute-Pierre

      Le belvédère situé au sommet du Moine de la Vallée offre, à plus de 400 m au-dessus de Mouthier-Haute-Pierre, une vue étendue sur le village et les sommets qui l'entourent, en particulier la Roche de Hautepierre-le-Châtelet située en rive droite de la Loue. Facilement accessible en voiture, il peut constituer le point de départ d'une jolie boucle qui emprunte en bonne part le GR590. Le tracé descend initialement en direction de Mouthier-Haute-Pierre avant de bifurquer vers l'Ouest pour rejoindre le village de Longeville. De là, on amorce progressivement un virage à 180° pour remonter en direction des Rochers du Capucin. On suit alors la longue crête en empruntant bois et prairies pour regagner le point de départ au bout de 8 km et 300 m de dénivelé environ.


Descente en forêt, GR590, Colchique d'automne, prairie à Longeville, Rochers du Capucin
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Septembre 2018

dimanche 3 mars 2019

Tête de Ran et Mont Racine (Jura)

     Lors des précédents séjours effectués dans le Jura en période hivernale, le moins que l'on puisse dire c'est que la météo s'était montrée peu clémente. Cette fois, les conditions semblaient se présenter sous de meilleures auspices et nous bénéficierons en effet d'un franc soleil, à commencer lors d'une petit rando autour de la Roche de Hautepierre. Se posait alors la question du programme des trois jours à venir puisque nous avions déjà parcouru en différentes saisons plusieurs sommets du Jura vaudois parmi lesquels le Mont Tendre, le Suchet, le Chasseron, la Dent de Vaulion et les Aiguilles de Baulmes). Le choix s'est porté dans un premier temps sur le Suchet gravi précédemment dans le brouillard. Nous retournerons aussi au Chasseron par un itinéraire différent de celui emprunté lors de notre 1e visite. Enfin, il nous restait à découvrir 2 nouveaux sommets, la Tête de Ran et le Mont Racine qui culminent tous deux à un peu plus de 1400 m d'altitude.

Sommet du Mont Racine sur fond de chaîne des Alpes

      Facilement accessible au départ du Col de la Vue des Alpes, la Tête de Ran ne nous avait jamais semblé un objectif vraiment intéressant pour une rando estivale. Il pouvait en être autrement en raquette et nous prenons donc la direction de La Sagne. La sortie consistera en une large boucle qui emprunte la Combe des Cugnets pour aboutir, moyennant quelques entorses à ce qui doit être l'itinéraire estival, sous le sommet de la Tête de Ran. Un tracé pratiquement rectiligne qui longe la crête conduit alors au Mont Racine en 5 km environ. S'ensuivit une longue conversation près du signal géodésique avec un habitant du coin, ce qui n'est pas sans rappeler les diverses rencontres insolites auxquelles la montagne nous a habitués. Le retour par La Charbonnière, dans un isolement total, emprunte à nouveau alpages et forêts pour regagner le vaste plateau enneigé. Sa traversée sur près de 2 km permettra de rejoindre le point de départ après 6h et 14 km environ.

La Sagne, Combe des Cugnets, Tête de Ran, Mont Racine, La Charbonnière

Février 2019