A l'instar des Rochers de Marche-les-Dames, le site de Sclaigneaux situé plus à l'Est domine la vallée mosane. La réserve naturelle qui y fut créée voici plus de 30 ans comporte une grande variété de milieux qui s'étendent sur plus de 50 ha. Le plateau et le versant Sud ont été jusqu'à la fin du XIXe siècle soumis aux retombées de métaux lourds produites par les usines métallurgiques installées en bord de Meuse. Aussi, le paysage consiste en partie en une pelouse colonisée par quelques espèces résistantes aux métaux toxiques comme le Zinc, le Plomb et le Cadmium. On y trouve aussi, entre autres, des falaises calcaires, des pinèdes, des hêtraies, une lande et une roselière. Outre de nombreux insectes (papillons, coléoptères, ...), la faune comprend plusieurs espèces d'oiseaux menacés, comme le Grand-duc d'Europe, l'Alouette lulu, la Tourterelle des bois et le Bruant des roseaux.
Bouleau verruqueux, une espèce pionnière |
Cette réserve naturelle et ses abords furent parcourus au cours d'une belle journée automnale. On y accède ordinairement par l'Est en empruntant initialement une large piste. Comme à l'habitude, nous avons opté pour une approche quelque peu différente permettant de gagner la crête par un court passage raide et glissant. Ensuite, c'est une progression sans difficulté sur un étroit sentier d'où on aperçoit la Meuse en contrebas et qui permet d'atteindre l'extrémité Ouest de la réserve. On peut alors en parcourir les différents milieux en empruntant des chemins variés, tantôt larges et visiblement fréquentés, tantôt étroits et en partie recouverts par la végétation. En dépit de la période tardive, le Thym faux pouliot était encore bien présent sur la pelouse rase alors que le Liondent d'automne fleurissait sur la lande à Callune. Une belle découverte assurément ...
Octobre 2015