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Itinéraires et récits relatifs à des sorties passant du Nord au Sud principalement par l'Ardenne, les Vosges, le Jura, le Chablais, le Haut-Giffre, les Bornes-Aravis, le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Vanoise, les Alpes Grées, le Val d'Aoste ...

vendredi 25 juillet 2025

Haute Corde, par le Couloir de la Poreyrette (Alpes Vaudoises)

     A la suite de la Pointe des Gros Six sur les hauteurs du Lac des Toules dans le canton du Valais, nous profitons d'un créneau météo favorable pour remonter quelque peu vers le Nord. L'objectif est cette fois la Haute Corde dans les Alpes Vaudoises. Ce sommet du massif calcaire de l'Argentine est accessible en randonnée, à l'inverse des sommets voisins du Cheval Blanc et de la Haute Pointe qui ne pouvent être gravis qu'en escalade. Même si les abords des Diablerets n'avaient pas encore été arpentés, le secteur ne nous est pas totalement inconnu puisque nous avions effectué précédemment plusieurs randonnées un peu plus à l'Ouest, notamment le Pic Chaussy, la Tour de Famelon et le Trou à l'Ours.

Sommet de la Haute Corde, sur fond de Haute Pointe et de Léman 

     Le départ a lieu à Solalex, hameau perdu en fond de vallée, après de multiples péripéties liées à l'emploi des bornes de péage du parking. Après une traversée d'alpage débute la montée dans le couloir. La pente est rude, parfois en dévers, la plupart du temps exposée. Bref, ce sont quelques centaines de mètres de dénivelé où il faudra se montrer particulièrement attentif. A l'approche du col, on quitte la trace vers l'Ouest en poursuivant la montée, d'abord hors sentier dans les alpages et les blocs, et ensuite par une trace encore exposée par endroits. Au retour, on contourne la Tour d'Anzeinde par l'Est pour rejoindre la Cabane Barraud, puis les chalets d'Anzeinde et une piste caillouteuse qui nous ramène à Solalex. Solide ! 

Couloir de la Poreyrette, Miroir de l'Argentine, Diablerets, montée finale, retour 

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Saxifrage bleuâtre (Saxifraga caesia), Gentiane croisette (Gentiana cruciata), Silène acaule (Silene acaulis subsp. acaulis), Doronic à grandes fleurs (Doronicum grandiflorum), Gentiane de Clusius (Gentiana clusii), Androsace petit-jasmin (Androsace chamaejasme). On peut y ajouter l'Astragale des Alpes (Astragalus alpinus), la Renoncule alpestre (Ranunculus alpestris), l'Epilobe de Fleischer / des moraines (Epilobium dodonaei subsp. fleischeri), l'Adénostyle des Alpes (Adenostyles alpina), la Crépide des Pyrénées (Crepis pyrenaica), l'Hutchinsie des Alpes (Hornungia alpina subsp. alpinaet bien d'autres encore ...


Un itinéraire détaillé est disponible ici.
D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés .

Juillet 2025

mercredi 23 juillet 2025

Pointe des Gros Six, par la Gouille du Dragon (Alpes Pennines)

     En Suisse romande, la liste des randos potentiellement intéressantes s'allonge de jour en jour et il convient donc d'opérer des choix. Aussi, en ce début d'été, après un passage par le Plateau des Glières, une montée au Col Rouge en Vanoise et l'ascension de la Dent de Valère dans le Haut-Giffre, c'est vers le Col du Grand-Saint-Bernard que nous mettons le cap. L'idée est de gagner les hauteurs du Lac des Toules, un secteur que nous avions déjà arpenté lors d'une sortie effectuée à la Pointe des Lacerandes, avec cette fois comme objectif de gagner la Gouille du Dragon et, selon les conditions, la Pointe des Gros Six. Plutôt que de partir des abords du lac, nous optons pour un départ un peu plus haut vers le col. Certes, ce tracé augmente quelque peu la distance et le dénivelé mais il nous abstient de stationner dans l'alpage.

Gouilles depuis la Pointe des Gros Six, sur fond de Grand Combin et Mont Vélan 

     Au petit matin, le sentier menant Lac des Toules est encore bien humide et les pêcheurs sont déjà en action sur les rives. On emprunte ensuite la piste en direction de la ferme d'alpage de Fournoutse, puis la piste herbeuse menant au chalet des Planards. Le tracé devient alors plus sauvage, la sente se faisant de plus en plus discrète à mesure que l'on progresse en altitude en traversant plusieurs torrents. La trace disparait après la Gouille du Dragon et il convient alors d'être attentif aux marquages afin de cheminer au mieux dans les alpages et les éboulis. Après la dernière gouille, une pente plus raide permettra d'accéder au sommet en dépit des névés encore bien présents. L'itinéraire inverse sera emprunté au retour pour un parcours de près de 20 km et un dénivelé de 1200 environ sans pratiquement rencontrer âme qui vive.

Marmotte, Croix de Fournoutse, Les Planards, Gouille du Dragon, au sommet des Gros Six

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Orpin des Alpes (Sedum alpestre), Gentiane des neiges (Gentiana nivalis), Lis martagon (Lilium martagon)Renoncule des glaciers (Ranunculus glacialis)Grassette commune (Pinguicula vulgaris)Séneçon blanchâtre (Jacobaea incana)On peut y ajouter l'Anémone / Pulsatille soufrée (Anemone alpina subsp. apiifolia), la Pédiculaire tubéreuse (Pedicularis tuberosa), la Gentiane acaule / de Koch (Gentiana acaulis), la Raiponce hémisphérique (Phyteuma hemisphaericum), l'Orchis vanille (Gymnadenia nigra subsp. rhellicani), la Sibbaldie couchée (Sibbaldia procumbens), l'Arnica (Arnica montanaet bien d'autres encore ...


Un itinéraire détaillé est disponible ici.
D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés .

Juillet 2025