Tour de Famelon (Alpes Vaudoises)

      A l'Ouest du Pic Chaussy, par-delà la route reliant Aigle à Château-d'Oex par le Col des Masses, se dresse la Tour de Famelon à plus de 2000 m d'altitude. C'est la moins élevée d'un trio qui comprend également la Tour de Mayen et la Tour d'Aï culminant toutes deux à 2300 m environ. L'accès le plus direct à la Tour de Famelon se fait au départ du Chalet Les Fers au Sud mais il est également possible d'entamer la sortie au départ du Col de la Pierre du Moëllé à l'Est. La longueur du tracé et le niveau de difficulté s'en trouvent alors sensiblement accrus.

Tour de Famelon et lapiaz

     Profitant d'une courte trêve dans une météo estivale décidément bien maussade, nous décidons de retourner sur les hauteurs de Leysin. Après d'abondantes pluies durant la nuit, le soleil semble de retour dès les premières heures. Au col, nous constatons que la route qui descend vers le Lac de l'Hongrin est fermée en raison d'exercices de tir organisés dans la zone militaire voisine. A la hâte, nous optons pour La Tour de Famelon par un itinéraire en boucle traversant un très joli lapiaz. Aucun regret pour cet objectif improvisé !

Entre Dents de Lys et de Savigny, Aconit napel, Grande Astrance, chamois, vaches d'Hérens

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Septembre 2024

Lac de Malpas (Jura)

     Situé à 920 m d’altitude, le Lac de Malpas occupe une combe sur un substrat calcaire datant du Crétacé inférieur (145 Ma - 100 Ma). Sa superficie, qui avoisine les 5 ha, s’est réduite au cours du temps, faisant place sur certaines de ses rives à des marais et des tourbières. Moins emblématique que ses célèbres voisins, les Lacs de Saint-Point et de Remoray, le Lac de Malpas en est en revanche plus sauvage. Comme eux, il fait partie intégrante d'un ensemble de zones humides considérées d’importance internationale et situées dans les départements voisins du Doubs et du Jura.

Lac de Malpas

     Bien qu'étant privé, il est possible d’en effectuer le tour, permettant ainsi de découvrir, le long d’un tracé qui avoisine 5 km, des habitats variés (forêt, prairie, pelouse sèche, marais, tourbière) et la flore qui leur est associée. Après l'avoir visité brièvement au retour d'une longue randonnée autour du Lac de Saint-Point, les sorties se sont ensuite multipliées durant l'été avant de suivre au mieux la floraison des espèces présentes, en particulier quelques espèces protégées. C'est le cas notamment des plantes carnivores déjà observées précédemment aux Lacs de Lamoura et des Rousses.

En forêt, Orthétrum réticulé, Malpas, zone humide, Petit collier argenté

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Epipactis des marais (Epipactis palustris), Œillet superbe (Dianthus superbus), Swertie vivace (Swertia perennis), Rossolis / Drosera à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris), Polémoine bleue (Polemonium caeruleum). On peut y ajouter la Crépide des marais (Crepis paludosa), la Listère ovale (Neottia ovata), le Nénuphar jaune (Nuphar lutea), l’Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria), la Gentiane jaune (Gentiana lutea), la Linaigrette à larges feuilles (Eriophorum latifolium) et bien d'autres encore ...

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Juillet 2023, Juin 2024

Petit et Grand Bel Coster (Jura)

     En Suisse romande, le terme coster désigne, au même titre que bien d'autres, une pente ensoleillée située à flanc de montagne et surmontée d'une crête. Le Petit et le Grand Bel Coster n'échappent pas à cette définition. Situés sur les contreforts du Suchet, ces alpages représentent un lieu de passage presque obligé lorsqu'on gravit ce sommet au départ d'Entre-les-Fourgs. Le modeste promontoire qui les dominent offre par temps clair un panorama étendu sur la chaîne des Alpes. Bien que le secteur soit en partie inclus dans le domaine skiable, il est possible de s'en écarter pour profiter au mieux de la quiétude des lieux.

Au pied des Petit et Grand Bel Coster

     Profitant des premières neiges, nous décidons de gagner Entre-les-Fourgs qui constitue souvent, été comme hiver, notre point de départ pour l'ascension du Suchet. Nous entamons donc la montée en direction de la Vue des Alpes pour franchir la frontière et atteindre ensuite le Petit Bel Coster. De là, nous gagnons le belvédère situé au-dessus du Grand Bel Coster avant de rejoindre la frontière, poursuivre vers l'Ouest par une boucle en forêt et revenir au village. Une seconde sortie sera effectuée quelques semaines plus tard afin de profiter, dans un isolement total, d'une neige épaisse et vierge de toute trace. Un régal !

Mont d'Or, La Thiolle, chaîne des Alpes, Suchet, forêt de la Caffode

Un itinéraire détaillé est disponible ici.

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Décembre 2022, Janvier 2023

Ravin du Puits Noir et Puits de la Brême (Jura)

     Affluent de la Loue et donc indirectement du Rhône, la Brême est un ruisseau qui prend sa source dans le département du Doubs. Elle s'écoule initialement dans une vallée encaissée en formant de petites cascades de tuf calcaire jusqu'à Bonnevaux du Bas. Ensuite, le ruisseau poursuit son cours en direction d'Ornans, lieu de naissance de Gustave Courbet, en traversant le Ravin du Puits Noir, un des sites préférés du peintre. En aval, et en contrebas de la voie verte aménagée sur l'ancienne voie de chemin de fer qui reliait l'Hôpital-du-Grosbois à Lods, se trouve le Puits de la Brême, un gouffre qui illustre le phénomène hydrologique dit d’inversac : en période de basses eaux, le niveau se situe sous le sommet du puits alors qu'en période de pluie, la cavité se comporte temporairement comme une source.

Ravin du Puits Noir

     Après plusieurs jours de pluie, comme ce fut le cas la majeure partie de la saison, une météo nettement plus favorable est annoncée, offrant la perspective de quelques balades sous le soleil. Sauf qu'au lever du jour, le ciel ne se présente pas exactement comme annoncé. Dans ces conditions, pas de départ pour un objectif lointain : nous resterons en Vallée de la Loue. Ainsi, après un bref passage au Saut de la Brême, nous migrons vers l'aval pour gagner le Ravin du Puits Noir. Ce parcours avait été entamé précédemment mais interrompu car le sentier était sous eau. Cette fois les conditions sont plus favorables, d'autant plus que le soleil sort enfin de sa torpeur. Aussi, nous enchaînerons par un détour au Puits de la Brême, une curiosité comme on en trouve plusieurs dans le massif karstique jurassien.

Accès au ruisseau, cascatelle, voie verte, Puits de la Brême, passage à gué

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Novembre 2024

Dent de Nendaz (Alpes Pennines)

     L'automne venu, le hameau du Monal en Vanoise et le Lac d'Arpy en Val d'Aoste sont réputés, à l'instar d'autres secteurs montagneux, pour leurs mélèzes aux couleurs flamboyantes. Le Valais n'est pas en reste avec notamment l'Alpage de Balavaux qui compte de nombreux mélèzes, certains vieux de plusieurs centaines d'années. Aussi, nous profitons d'une amélioration notable de la météo pour nous y rendre, en empruntant brièvement la route qui nous avait conduit l'été au pied de la Pointe de Tsaté. Après de multiples tentatives parmi les routes étroites et pentues de Haute-Nendaz, nous finissons par atteindre notre point de départ en forêt. 

Dent de Nendaz et Lac de Tracouet

     Du parking, en empruntant sentiers et alpages, nous gagnons les Croix de Jean-Pierre puis la Cabane de Balavaux, avant de remonter vers le Lac de Tracouet. La journée étant à peine entamée, nous décidons de gravir en aller-retour la Dent de Nendaz par un sentier rocailleux givré par endroits. Son sommet offre un panorama à 360° sur de nombreux autres alentour, notamment les Dents du Midi, le Grand Chavalard, le Grand Muveran, le Weisshorn et la Dent Blanche. La descente s'effectuera en direction de l'alpage de Zerjona et du Grand Bisse de Saxon afin de regagner le point de départ après 800 m de dénivelé et 10 km environ. Superbe ! 

Vers le Grand Chavalard, Croix de Jean-Pierre, Cabane de Balavaux, Weisshorn, Zerjona

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Octobre 2024

Mont Ramey (Jura)

     Ce sommet d'apparence modeste, occupé en bonne partie par des alpages, culmine à un peu plus de 1000 m d'altitude. Son intérêt principal réside dans le fait qu'il se situe au pied des falaises du Mont d'Or, sommet du Haut Doubs, sur lesquelles il offre une vue étendue par endroits. Facilement accessible depuis Jougne, il est cependant possible d'en faire le tour en empruntant alors, selon le parcours envisagé, des chemins variés combinant pistes forestières, pâturages et sentiers rocailleux et en enchaînant montées et descentes.

Falaises du Mont d'Or dans la brume matinale

     Avouons-le d'emblée, il ne s'agissait pas de notre premier choix. L'idée était en effet de nous rendre à nouveau au Mont d'Or mais la chape de nuages qui couvrait le sommet nous fit changer d'avis. Qu'à cela ne tienne, le parcours autour du Mont Ramey, d'un dizaine de km et emprunté en partie ce jour-là par l'Ultra Trail des Montagnes du Jura, n'est nullement dénué d'intérêt. Et comme le ciel se dégagea progressivement en cours de journée, nous poursuivrons par une courte randonnée au Mont d'Or pour y retrouver les traileurs ...

Départ de Jougne, le Cernois, Gentianelle ciliée, Jura vaudois, Milan royal

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Octobre 2024

Lac d'Emosson, par le Col du Passet (Aiguilles Rouges)

     A la suite de la longue sortie effectuée à la Pointe du Tsaté dans les Alpes Pennines, nous décidons de revoir à la baisse le dénivelé de la sortie suivante. Après réflexion, notre choix se portera sur le Lac d'Emosson sur les hauteurs duquel que nous avions déjà randonné lors de la montée au Bel Oiseau. Cette fois, plutôt que de partir du lac pour gagner un sommet, nous procèderons en ordre inverse puisque nous partirons du parking situé dans la vallée au pied du hameau de Barberine afin de rejoindre le lac. Le dénivelé avoisinera alors les 800 m.

Lac d'Emosson depuis le Col du Passet

     A peine partis, nous nous trouvons face à une interdiction d'accès. La pessière traversée par le sentier est en effet infestée de scolytes et les arbres sont tombés en grand nombre l'année précédente. Un tracé alternatif, malgré tout déconseillé en raison de la possible chute d'arbres, est proposé et nous le suivons pour gagner la Grande Cascade. La montée se poursuit entre racines, éboulis et rocailles jusqu'au Col du Passet qui domine le Lac d'Emosson. Retour par le même itinéraire, face au massif du Mont-Blanc, pour visiter le Musée Vallorcin consacré à la vie rurale.

Montée en forêt, Torrent de Barberine, train et funiculaire, Silène des rochers, Mont-Blanc

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Août 2024

Pointe du Tsaté (Alpes Pennines)

     En cette saison estivale touchant à sa fin, nous décidons de poursuivre notre découverte des montagnes vaudoises et valaisannes. Ainsi, après le Grammont et le Pic Chaussy les années précédentes, puis le Col d'Emaney, les Gorges du Dailley et le Trou à l'Ours cette année, nous optons cette fois pour un sommet dépassant les 3000 m d'altitude, un des objectifs étant d'observer la flore alpine encore présente après les fortes chaleurs de l'été. Notre choix se portera sur la Pointe du Tsaté dans le Val d'Hérens. En patois valaisan, Tsaté désigne un sommet rocheux et le Remointse par lequel nous passerons un alpage d'altitude.

Croix sommitale de la Pointe du Tsaté

     Le départ a lieu à la Forclaz dans la commune d'Evolène où les parkings sont payants. La démarche peut paraître surprenante mais elle s'observe de plus en plus fréquemment en montagne. L'itinéraire débute par une piste avant de se poursuivre sur un sentier traversant les alpages. La flore a dû y être riche mais le pâturage et la chaleur estivale ont fait leurs effets. Arrivée au Lac du Tsaté où abondent diverses espèces de Linaigrettes, puis montée au sommet où la flore alpine est encore bien présente parmi les rocailles. Le retour emprunte le tracé inverse pour rejoindre le parking après environ 10 km et 1300 de dénivelé.

Pigne d'Arolla, Remointse du Tsaté, Lac de Tsaté, Lac et Glacier de Moiry 

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Saxifrage sillonnée (Saxifraga exarata), Vergerette à une fleur (Erigeron uniforus), Campanule du Mont Cenis (Campanula cenisia), Achillée naine (Achillea nana), Sabline ciliée / à plusieurs tiges (Arenaria ciliata), Séneçon blanchâtre (Jacobaea incana). On peut y ajouter la Pédiculaire de Kerner (Pedicularis kerneri), l'Adénostyle à feuilles blanches (Adenostyles leucophylla), la Saxifrage faux bryum (Saxifraga bryoides), le Genépi noir / laineux (Artemisia genipi), la Gentiane de Bavière (Gentiana bavarica) et bien d'autres encore ...

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Août 2024

Trou à l'Ours (Alpes Vaudoises)

     Après nos récentes sorties au Col d'Emaney et aux Gorges du Dailley dans le Haut-Giffre, nous remettons le couvert dans les montagnes suisses avec une courte mais a priori amusante randonnée dans les Alpes vaudoises. Ce secteur avait déjà été approché l'année précédente lors d'une montée au Pic Chaussy au départ du Lac de Lioson. La région regorge de possibilités de tous niveaux et il paraît évident que nous serons amenés à la découvrir davantage dans le futur. Dans le cas présent, il s'agira d'effectuer une boucle dans le Vallon du Nant pour remonter une étroite cheminée dénommée le Trou à l'Ours.

Vallon de Nant en direction du Tour à l'ours

     Au moment de quitter notre port d'attache jurassien, nous rencontrons à l'approviste des amis qui nous invitent à déjeuner. Après avoir hésité un instant, nous acceptons l'invitation en sachant évidemment que cette rencontre inopinée aura un impact sur l'horaire. Et en effet, nous ne rejoignons le point de départ qu'au-delà de 15h, l'avantage étant qu'à cette heure quelque peu tardive, les sentiers sont désertés sur un site pourtant très prisé. La chaleur qui règne en cette période de canicule est également beaucoup plus supportable. Au final, 9 km et 550 m de dénivelé parcourus en quelques heures à peine.

Avançon de Nant, Jardin botanique, Gentiane asclépiade, passage chaîné, Trou à l'Ours

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Août 2024

Gorges du Dailley (Giffre)

     Le long de la Salanfe, à l'endroit où le ruisseau issu du lac du même nom se transforme en cascade, un spectaculaire sentier de randonnée a été aménagé par l'Association des Amis des Granges et du Bioley, consistant notamment en la réhabilitation d'un ancien sentier construit à la fin de XIXe siècle. Ainsi, un itinéraire tortueux équipé de 656 marches et de multiples passerelles, souvent accrochées à flanc de falaise, permet de parcourir les 200 m environ de dénivelé des Gorges du Dailley, une dénomination issue du dialecte local et qui désigne les pins. Le tracé longe au plus près le torrent, avant que celui-ci ne parte alimenter la centrale hydroélectrique de Pissevache et sa cascade.

Sentier des Gorges du Dailley

     Au lendemain de la longue randonnée qui nous a menés au Col d'Emaney, la météo étant toujours favorable, nous décidons d'effectuer une rapide visite des Gorges du Dailley avant de remonter vers le Jura. L'itinéraire habituellement décrit démarre au hameau des Granges (Salvan) et permet de rejoindre la partie inférieure des gorges. Comme le sentier qui y aménagé semblait constituer la partie la plus originale du tracé, nous choisissons de l'emprunter en aller-retour au départ de Van-d'en-Bas. Le parcours, qui peut être effectué en peu plus d'une heure, est ludique, franchit le torrent à plusieurs reprises et offre par endroits une jolie vue sur la plaine du Rhône et, par-delà, sur le Grand Combin.

Sentier, marches et passerelles, Grand Combin, Cascade de Dailley

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Thym faux pouliot (Thymus pulegioides), Campanule à feuilles de cochléaire (Campanula cochleariifolia), Epervière à feuilles embrassantes (Hieracium amplexicaule), Joubarbe des toits (Sempervivum tectorum), Prénanthe pourpre (Prenanthes purpurea), Aconit napel (Aconitum napellus subsp. vulgare). On peut y ajouter la Véronique officinale (Veronica officinalis), le Silène des rochers (Atocion rupestre), l'Airelle du Mont Ida / rouge (Vaccinium vits-idaea), l'Helléborine à larges feuilles (Epipactis helleborine subsp. helleborine) la Primevère hirsute (Primula hirsuta) et bien d'autres encore ...

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Juillet 2024

Col d'Emaney, par le Lac de Salanfe (Giffre)

     A l’instar d’autres massifs comme le Jura, le Chablais ou le Mont-Blanc, celui du Giffre se déploie de part et d’autre de la frontière franco-suisse, plus précisément entre le département de Haute-Savoie et le canton du Valais. C’est dans un cirque glaciaire situé à un peu moins de 2000 m d’altitude que le Lac de Salanfe, une retenue artificielle, s’étend sur plus d’1,5 km de longueur, flanqué au Nord et à l’Est par les sommets du chaînon des Dents du midi comme la Haute Cime et à l’Ouest et au Sud par ceux du Haut-Giffre comme la Tour Sallière. Sur les contrefort du Luisin et dominant la rive sud du lac se love le Lac des Ottans.

Lac de Salanfe sur fond de Dents du midi

     Cela faisait longtemps que nous avions retenu le Lac de Salanfe comme plan B à nos sorties mais, à chaque fois, il était relogé dans les cartons faute de temps. Profitant d'un court mais intéressant créneau météo, nous en faisons un objectif principal et prenons la direction de Martigny. Départ de Van-d'en-Haut pour rejoindre le barrage de Salanfe, puis le Lac des Ottans, avant de poursuivre jusqu'au Col d'Emaney. L’objectif n’était nullement d’établir une quelconque ébauche d’inventaire floristique mais uniquement d'ouvrir l’oeil. Au final, ce seront plus de 100 espèces différentes qui seront observées au bord des sentiers.

Van-d'en-Haut, barrage, Tour Sallière, Lac des Ottans, vue des Alpes au Col d'Emaney

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Gentiane des Alpes (Gentiana alpina), Orchis vanille (Gymnadenia nigra subsp. rhellicani), Buphtalme (Buphthalmum salicifolium), le Cresson de chamois (Hornungia alpina), Joubarbe des montagnes (Sempervivum montanum), Tabouret à feuilles rondes (Noccaea rotundifolia). On peut y ajouter l'Arabette à feuilles de pâquerette (Arabis soyeri subsp. subcoriacea), la Gentiane des neiges (Gentiana nivalis), l'Orchis blanchâtre (Pseudorchis albida), la Benoîte rampante (Geum reptans), l'Oxytropis de Jacquin (Oxytropis neglecta subsp. jacquinii) et bien d'autres encore ...

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Juillet 2024

Mont Saint-Sorlin (Jura)

     A cheval sur la frontière départementale, le massif de la Haute-Joux s'étire depuis les Planches-en-Montagne au Sud-Ouest (Dépt. du Jura) jusqu'à Bonnevaux au Nord-Est (Dépt. du Doubs). Sur son versant jurassien, une Zone de Protection de Biotope des forêts d’altitude du Haut-Jura a été délimitée en raison de la présence d’espèces animales protégées comme le Grand Tétra. Hormis sur un sentier qui la traverse parallèlement à la crête sommitale, les activités de randonnée y sont interdites du 15 décembre au 30 juin. Le sommet du massif est le Mont Saint-Sorlin situé pratiquement en son centre et culminant à près de 1250 m d'altitude.

Belvédère du Mont Saint-Sorlin

     La météo étant bien peu clémente en ce début d'été, nous avons privilégié, à l'exception de la Roche Barchey, les distances moyennes, les orages n'étant jamais loin. Ainsi par exemple, après le Crêt des Roches et son fort, la tourbière de Vraconnaz et le Château d'Ornans depuis Bonnevaux, nous optons pour le Mont Saint-Sorlin, aisément accessible au départ du village de Reculfoz par un tracé situé en dehors de la zone de protection. Le cheminement au dénivelé modeste sera essentiellement forestier à l'exception des pelouses sèches sommitales, offrant l'opportunité d’observer une diversité d’espèces florales et de papillons.

Fontaine de Reculfoz, piste forestière, plateau sommital, Machaon, Alpes bernoises

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Saxifrage à feuilles rondes (Saxifraga rotundifolia), Serpolet (Thymus serpyllum) et Hippocrépide à toupet (Hippocrepis comosa), Néottie nid-d'oiseau (Neottia nidus-avis), Valériane des montagnes (Valeriana montana), Orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii) et Trolle (Trollius europaeus). On peut y ajouter le Sceau de Salomon verticillé (Polygonatum verticillatum), l'Orchis mâle (Orchis mascula), la Renoncule à feuilles de platane (Ranunculus platanifolius), la Maïanthème à deux feuilles (Maianthemum bifolium) et bien d'autres encore ...

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Juin 2024

Crêt et Fort des Roches (Jura)

     Se présentant globalement sous la forme d'un triangle orienté Nord-Sud-Sud/Est, le Crêt des Roches domine le Doubs de près de 400 m. Il se caractérise par une variété d'habitats constitués de forêts, corniches et falaises calcaires. Couvrant plus de 40 ha, le site a longtemps fait l'objet d'un pâturage extensif avant d'être classé en Réserve naturelle régionale en 2009. Il abrite en son centre le Fort des Roches construit à la fin du XIXe siècle. Réhabilité par la commune de Pont-de-Roide-Vermondans, il bénéficie d'un accès libre. La Tour Carrée, construite à la même époque et située à l'Est de la réserve entre le Fort des Roches et le Fort du Lomont, fut le théâtre en 1994 d'une âpre bataille entre maquisards et soldats allemands.

Falaise du Crêt des Roches

     Arpentant fréquemment l'Espace Naturel Sensible de la Roche de Hautepierre et ayant visité à plusieurs reprises la Réserve naturelle nationale du Ravin de Valbois, c'est plus à l'Est que nous nous dirigeons cette fois afin de découvrir le Crêt des Roches, sa réserve et ses bâtiments chargés d'histoire. Les différents espaces du fort seront visités (éclairage indispensable en certains endroits) avant de gagner le belvédère dominant la vallée. Ensuite, ce sera la montée régulière en bordure de falaise jusqu'à la Tour Carrée, d'où un étroit sentier permet de rejoindre le tracé du GR509 - Grande Traversée du Jura. Le parcours s'effectue en à peine 2h sauf s'il on prend le temps de visiter les recoins du fort et d'observer l'abondante flore.

Portail, Fort des Roches, belvédère, corniches, Tour Carrée

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys), Véronique germandrée (Veronica austriaca subsp. teucrium), Epervière humble (Hieracium humile), Epiaire droite (Stachys recta), Raiponce orbiculaire (Phyteuma orbiculare) et Œillet bleuâtre / de Grenoble (Dianthus gratanopolitanus). On peut y ajouter la Germandrée des montagnes (Teucrium montanum), l'Orchis grenouille (Coeloglossum viride), le Géranium sanguin (Geranium sanguineum), le Genêt des teinturiers (Genista tinctoria), l'Hélianthème à feuilles arrondies / commun (Helianthemum nummularium var. nummularium) et bien d'autres encore ...

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Juin 2024

Roche Barchey, par la Source de la Reverotte (Jura)

     Située à l'Ouest du Cirque de Consolation près du village de Loray, la Roche Barchey culmine à 988 m d'altitude. Le plateau sommital de ce promontoire rocheux est percé en son centre d'un gouffre dont la profondeur est inconnue. Mais ce n'est pas le seul élément remarquable le long du tracé. On peut en effet mentionner la Source de la Reverotte, un affluent du Dessoubre, le long de laquelle s'étendaient jadis scieries et moulins; le Puits de la Doye, un gouffre qui fait office d'exutoire de la rivière souterraine en cas de crue; la Baume de Martinvaux une des nombreuses grottes présente dans ce secteur karstique et la Chapelle Sainte-Radegonde construite en 1541, détruite lors de la révolution et reconstruite en 1854.

Belvédère de la Roche Barchey 

     Le Cirque de Consolation constituait la 1e randonnée effectuée dans le cadre de la rédaction du livre "Rando-bière dans le massif du Jura". Cette fois, nous décidons d'entamer la sortie un peu plus à l'Ouest pour effectuer une double boucle. La première consistera en une descente vers la Reverotte et la Baume de Martinvaux avant de remonter vers le village. Juste avant de le rejoindre, on enchaînera par une seconde boucle qui grimpe vers la Chapelle Sainte-Radegonde et la Roche Barchey avant de redescendre vers Loray. Au final, ce seront 18 km et 500 m de dénivelé environ parcourus en un peu plus de 6h. L'itinéraire fut agrémenté par l'observation de diverses orchidées dont la Céphalanthère de Damas et l'Ophrys abeille.

Source de la Reverotte, Baume de Martinvaux, Ste-Radegonde, sommet, Ophrys abeille

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Juin 2024