Roche Champion (Jura)

     Situé sur la ligne de partage des eaux entre Mer du Nord et Mer Méditerranée, le Mont Risoux s'étire entre le Val de Mouthe et la Vallée de Joux, au carrefour entre le département du Doubs, celui du Jura et le canton de Vaud. Durant la seconde guerre mondiale, avec l'aide de passeurs, la forêt qui s'y est installée fut un lieu de transit de réfugiés, en particulier d'enfants, vers la Suisse. A l'extrémité Sud-Ouest de la crête, la Roche Champion se présente comme une falaise abrupte dominant le village de Chapelle-des-Bois. Et un peu à l'écart s'étend le Lac des Mortes séparé du Lac de Bellefontaine voisin par la limite départementale.

Panorama au sommet de la Roche Champion

     Située pratiquement au centre d'un cercle délimité aux 4 points cardinaux par le Mont d'Or, le Crêt Pela, le Mont Tendre et les Cascades du Hérisson, nul doute que nous finirions tôt ou tard par nous retrouver à Chapelle-des-Bois. D'autant plus que nous nous étions déjà rendus au Gros Crêt, le point culminant du massif, plusieurs années auparavant. Du village, on entame la rude montée équipée de câbles par endroits pour gagner la Roche Champion. S'ensuit un parcours le long de la crête avant d'amorcer la descente et se faufiler entre les 2 lacs. Une courte boucle ceinturant les tourbières constituera un plus pour l'observation de la flore.

En forêt, croix sommitale, Lacs de Bellefontaine et des Mortes, traversée, sous la Roche

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Gesse printanière (Lathyrus vernus), Anémone à feuilles de narcisse (Anemonastrum narcissiflorum subsp. narcissiflorum), Trolle (Trollius europaeus), Orchis mâle (Orchis mascula), Andromède (Andromeda polifolia), Trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata). On peut y ajouter la Scorsonère des prés (Scorzonera humilis), l'Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata subsp. incarnata), la Ciboulette / Civette (Allium schoenoprasum), le Narcisse des poètes (Narcissus poeticus subsp. poeticus), l'Amélanchier (Amelanchier ovalis) et bien d'autres encore ...

D'autres itinéraires de randonnées dans le massif du Jura sont proposés ici.

Et d'autres pour partir à la découverte de la flore de montagne là.

Mai 2023

Haute Corde, par le Couloir de la Poreyrette (Alpes Vaudoises)

     A la suite de la Pointe des Gros Six sur les hauteurs du Lac des Toules dans le canton du Valais, nous profitons d'un créneau météo favorable pour remonter quelque peu vers le Nord. L'objectif est cette fois la Haute Corde dans les Alpes Vaudoises. Ce sommet du massif calcaire de l'Argentine est accessible en randonnée, à l'inverse des sommets voisins du Cheval Blanc et de la Haute Pointe qui ne pouvent être gravis qu'en escalade. Même si les abords des Diablerets n'avaient pas encore été arpentés, le secteur ne nous est pas totalement inconnu puisque nous avions effectué précédemment plusieurs randonnées un peu plus à l'Ouest, notamment le Pic Chaussy, la Tour de Famelon et le Trou à l'Ours.

Sommet de la Haute Corde, sur fond de Haute Pointe et de Léman 

     Le départ a lieu à Solalex, hameau perdu en fond de vallée, après de multiples péripéties liées à l'emploi des bornes de péage du parking. Après une traversée d'alpage débute la montée dans le couloir. La pente est rude, parfois en dévers, la plupart du temps exposée. Bref, ce sont quelques centaines de mètres de dénivelé où il faudra se montrer particulièrement attentif. A l'approche du col, on quitte la trace vers l'Ouest en poursuivant la montée, d'abord hors sentier dans les alpages et les blocs, et ensuite par une trace encore exposée par endroits. Au retour, on contourne la Tour d'Anzeinde par l'Est pour rejoindre la Cabane Barraud, puis les chalets d'Anzeinde et une piste caillouteuse qui nous ramène à Solalex. Solide ! 

Couloir de la Poreyrette, Miroir de l'Argentine, Diablerets, montée finale, retour 

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Saxifrage bleuâtre (Saxifraga caesia), Gentiane croisette (Gentiana cruciata), Silène acaule (Silene acaulis subsp. acaulis), Doronic à grandes fleurs (Doronicum grandiflorum), Gentiane de Clusius (Gentiana clusii), Androsace petit-jasmin (Androsace chamaejasme). On peut y ajouter l'Astragale des Alpes (Astragalus alpinus), la Renoncule alpestre (Ranunculus alpestris), l'Epilobe de Fleischer / des moraines (Epilobium dodonaei subsp. fleischeri), l'Adénostyle des Alpes (Adenostyles alpina), la Crépide des Pyrénées (Crepis pyrenaica), l'Hutchinsie des Alpes (Hornungia alpina subsp. alpina) et bien d'autres encore ...

Un itinéraire détaillé est disponible ici.

D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés là.

Juillet 2025

Pointe des Gros Six, par la Gouille du Dragon (Alpes Pennines)

     En Suisse romande, la liste des randos potentiellement intéressantes s'allonge de jour en jour et il convient donc d'opérer des choix. Aussi, en ce début d'été, après un passage par le Plateau des Glières, une montée au Col Rouge en Vanoise et l'ascension de la Dent de Valère dans le Haut-Giffre, c'est vers le Col du Grand-Saint-Bernard que nous mettons le cap. L'idée est de gagner les hauteurs du Lac des Toules, un secteur que nous avions déjà arpenté lors d'une sortie effectuée à la Pointe des Lacerandes, avec cette fois comme objectif de gagner la Gouille du Dragon et, selon les conditions, la Pointe des Gros Six. Plutôt que de partir des abords du lac, nous optons pour un départ un peu plus haut vers le col. Certes, ce tracé augmente quelque peu la distance et le dénivelé mais il nous abstient de stationner dans l'alpage.

Gouilles depuis la Pointe des Gros Six, sur fond de Grand Combin et Mont Vélan 

     Au petit matin, le sentier menant Lac des Toules est encore bien humide et les pêcheurs sont déjà en action sur les rives. On emprunte ensuite la piste en direction de la ferme d'alpage de Fournoutse, puis la piste herbeuse menant au chalet des Planards. Le tracé devient alors plus sauvage, la sente se faisant de plus en plus discrète à mesure que l'on progresse en altitude en traversant plusieurs torrents. La trace disparait après la Gouille du Dragon et il convient alors d'être attentif aux marquages afin de cheminer au mieux dans les alpages et les éboulis. Après la dernière gouille, une pente plus raide permettra d'accéder au sommet en dépit des névés encore bien présents. L'itinéraire inverse sera emprunté au retour pour un parcours de près de 20 km et un dénivelé de 1200 environ sans pratiquement rencontrer âme qui vive.

Marmotte, Croix de Fournoutse, Les Planards, Gouille du Dragon, au sommet des Gros Six

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Orpin des Alpes (Sedum alpestre), Gentiane des neiges (Gentiana nivalis), Lis martagon (Lilium martagon), Renoncule des glaciers (Ranunculus glacialis), Grassette commune (Pinguicula vulgaris), Séneçon blanchâtre (Jacobaea incana). On peut y ajouter l'Anémone / Pulsatille soufrée (Anemone alpina subsp. apiifolia), la Pédiculaire tubéreuse (Pedicularis tuberosa), la Gentiane acaule / de Koch (Gentiana acaulis), la Raiponce hémisphérique (Phyteuma hemisphaericum), l'Orchis vanille (Gymnadenia nigra subsp. rhellicani), la Sibbaldie couchée (Sibbaldia procumbens), l'Arnica (Arnica montana) et bien d'autres encore ...

Un itinéraire détaillé est disponible ici.

D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés là.

Juillet 2025

Dent de Valère, par la Dent de Valerette (Haut-Giffre)

     Après une première randonnée estivale sur les hauteurs du Plateau des Glières suivie de 2 autres en Vanoise, en particulier une longue sortie menant au Col Rouge, cap vers la Suisse pour 2 nouvelles randos figurant depuis un petit temps déjà dans les tablettes. Pour commencer, direction le Léman puis la Vallée du Rhône en direction de Martigny pour remonter en rive gauche jusqu'à l'auberge de Chindonne. Là commence la montée en direction de la Dent de Valère, l'objectif du jour. Le panorama s'ouvre sur les sommets dominant l'autre rive, notamment la Tour de Famelon gravie l'année précédente.

Dent de Valère sur fond de Dents du Midi

     De l'auberge, le tracé commence par une montée en forêt avant de gagner les alpages. S'ensuit alors un sentier qui chemine le long de la crête menant successivement à la Dent de Valerette et son refuge, puis la Pointe de l'Erse ornée du drapeau valaisan et enfin la Dent de Valère. Cette dernière s'atteint au prix d'une montée raide, exposée, où l'usage des mains est parfois bien utile et à proscrire par temps humide. Le retour s'effectue sur l'autre versant par des tracés variés à flanc de montagne. Nous éviterons de peu le troupeau de moutons aperçu à la montée et surtout les inévitables patous.

En forêt, refuge de Valerette, Azuré du Serpolet, croix sommitale, alpage sur fond de Léman

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : l'Anémone à fleurs de narcisse (Anemonastrum narcissiflorum), la Véronique à tige nue (Veronica aphylla), l'Aster des Alpes (Aster alpinus), l'Orchis vanille (Gymnadenia nigra subsp. rhellicani), la Grassette des Alpes (Pinguicula alpina), la Gentiane de Clusius (Gentiana clusii). On peut y ajouter l'Ail de cerf (Allium victorialis), le Sainfoin des Alpes (Hedysarum hedysaroides), le Pseudorchis blanc (Pseudorchis albida), la Pédiculaire ascendante (Pedicularis ascendens), le Dryade à huit pétales (Dryas octopetala) et bien d'autres encore ...

Un itinéraire détaillé est disponible ici.

D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés là.

Juillet 2025

Cascade de la Vuzelle (Vanoise)

     Le Torrent de la Vuzelle prend sa source sur les contreforts du Grand Bec, au pied de ce qui constituait autrefois le glacier homonyme. Il contourne la Pointe de la Vuzelle par le Sud avant de plonger par-dessus la barre rocheuse qui la sépare de la Grande Paréi et rejoindre le Doron de Bozel en contrebas. La cascade qui en résulte est haute dans sa totalité de plus de 300 m et est classée au Patrimoine national depuis 1935. Après deux randonnées effectuées autour de Pralognan-la-Vanoise, le Refuge du Grand Bec et le Col Rouge, nous décidons de nous y rendre en un rapide aller-retour avant de reprendre la route en direction du Jura.

Cascade de la Vuzelle

     Le sentier emprunté depuis les hauteurs de Chambéranger, essentiellement forestier et à la pente parfois accusée, offre par endroits de belles perspectives. Quelques gués et passerelles permettent de franchir les divers torrents et atteindre ensuite le pied de la cascade. Etonnamment, la flore était abondante et diversifiée, le sentier présentant, outre des zones ombragées et humides, quelques parties rocailleuses exposées et sèches. Le dénivelé n'excède pas 200 m environ et l'aller-retour peut donc être effectué en quelques heures à peine. Heureusement, le départ matinal nous protègera des fortes chaleurs qui régnaient en ce début d'été.

Dents de la Portetta, vallée de Bozel, Arnica, Orchis de Fuchs, passerelle sur torrent

D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés ici.

Juillet 2025

Col rouge (Vanoise)

     Au fond du Vallon de Chavière et faisant face aux glaciers de la Vanoise, le Col rouge est reconnaissable entre tous par la couleur jaune-ocre des cargneules qui le recouvrent, ces roches sédimentaires carbonatées à l'aspect caverneux. Leur nom est issu du patois vaudois où elles sont abondantes par endroits. Ce secteur de la Vanoise n'avait plus été arpenté depuis 10 lors lors de la montée à la Pointe de l'Observatoire située sur l'autre versant ou même 15 ans si l'on se réfère à une précédente montée au col pour gagner les Lacs du Mont Coua et qui s'était terminée sous une pluie battante.

Col rouge

     Le départ a lieu au vaste parking situé en bout de piste et la montée est entamée en direction des Chalets de Montaimont pour profiter de la fraicheur matinale. Du refuge du Roc de la Pêche, le tracé se poursuit en empruntant la longue piste qui permet de gagner le point de départ du sentier menant au col. Lors de cette montée durant laquelle nous ne rencontrerons personne, nous pourrons observer en contrebas le flot incessant de randonneurs montant au refuge de Péclet-Polset et au Lac blanc. Le retour au parking s'effectuera après 1000 m de dénivelé environ et plus d'une douzaine de km ...

Cirque du Génépy, Montaimont et Péclet-Polset, Doron de Chavière, sous le col, Glaciers de la Vanoise

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Edelweiss (Leontopodium nivale), Saxifrage à feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia), Orpin noirâtre (Sedum atratum), Gentiane de Clusius (Gentiana clusii), Saxifrage sillonnée (Saxifraga exarata), Pédiculaire rose (Pedicularis rosea). On peut y ajouter la Campanule en thyrse (Campanula thyrsoides), la Vergerette à une fleur (Erigeron uniflorus), le Polygale des Alpes (Polygala alpina), l'Orchis vanille (Gymnadenia nigra subsp. rhellicani), le Sainfoin montagnard (Onobrychis viciifolia subsp. montana) et bien d'autres encore ...

D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés ici.

Juin 2025 

Refuge du Grand Bec (Vanoise)

      Le Grand Bec se gravit ordinairement par le Glacier de Troquairou au départ du refuge du Plan des Gouilles accessible depuis le Vallon de Champagny. Le refuge du Grand Bec est situé quant à lui sur l'autre versant, au pied de la Pointe de la Vuzelle, et peut être atteint depuis Pralognan-la-Vanoise en passant par le Col de Leschaux. La manière la plus directe d'y accéder consiste cependant à entamer la montée au départ de Plan Fournier, un petit hameau situé presque en bout de piste et qui domine le village de Chambéranger.

Glaciers de la Vanoise et Pointe de la Vuzelle

     Cela faisait plus de 15 ans que nous étions passé par ce refuge en fin de saison. Comme nous stationnions à Plan Fournier, l'idée nous est venue d'y monter à nouveau en passant par la chalet de la Cave aperçu lors du Tour de la Pointe de Méribel. Plus de neige dans les alpages à l'exception d'un gros névé au niveau du sentier menant au col. Partis tôt, nous serons de retour à Plan fournier en début d'après-midi. Une belle occasion, malgré les fortes chaleurs, pour remonter ensuite au Col du Merle qui avait fait l'objet précédemment d'une sortie raquette.

Chalet de la Cave, Crête du Mont Charvet, Massif de la Lauzière, névé, refuge

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Gentiane de Koch (Gentiana acaulis), Primevère hirsute (Primula hirsuta), Airelle du Mont Ida (Vaccinium vitis-idaea), Pulsatille soufrée (Anemone alpina subsp. apiifolia), Orchis sureau (Dactylorhiza sambucina), Soldanelle des Alpes (Soldanella alpina). On peut y ajouter la Renoncule de Küpfer (Ranunculus kuepferi), le Pseudorchis blanc (Pseudorchis albida), la Pédiculaire du Mont Cenis (Pedicularis cenisia), la Pensée des Alpes (Viola calcarata) et bien d'autres encore ...

D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés ici.

Juin 2025 

Pointe de Puvat (Bornes-Aravis)

     Le Plateau des Glières est un vaste plateau calcaire culminant à près de 1500 m d’altitude qui fut un haut lieu de la résistance à la fin de la seconde guerre mondiale. Le monument commémoratif du sculpteur Emile Gilioli érigé en 1973 a été inscrit au titre des monuments historiques en 2020. Issu du latin glarea qui signifie gravier, le terme glière désigne un terrain rocailleux ou gravillonneux, souvent inondé. Il est fréquemment associé à des lieux en montagne comme le Lac de la Glière situé à l'extrémité  du Vallon de Champagny en Vanoise.

Pointe de Puvat

     La Pointe de Puvat représente le premier objectif de notre séjour itinérant de début d'été. Culminant à à près de 2000 m d'altitude, elle domine le plateau. L'itinéraire pour y accéder ne présente pas de difficulté à l'exception de la partie finale qui nécessite de franchir une dalle exposée offrant peu de prise. Toute glissade y est formellement exclue. Le substrat calcaire du site héberge une flore riche, comprenant notamment de nombreuses orchidées. Quant aux zones humides, on peut y observer une Grassette endémique.

Chaîne des Aravis, Vautour fauve, croix sommitale, Moiré des fétuques, Mont Lachat

     Quelques éléments de la flore (de haut en bas et de gauche à droite) : Grassette à fleurs roses (Pinguicula grandiflora subsp. rosea), Erine des Alpes (Erinus alpinus), Pensée à deux fleurs (Viola biflora), Gentiane de Clusius (Gentiana clusii), Orchis brûlé (Neotinea ustulata), Kernère des rochers (Kernera saxatilis). On peut y ajouter l'Hélianthème alpestre (Helianthemum italicum var. alpestre), l'Athamante de Crète (Athamanta cretensis), l'Alisier nain (Sorbus chamaemespilus), le Laser siler (Siler montanum) et bien d'autres encore ...

D'autres itinéraires de randonnées entre Jura et Vanoise sont proposés ici.

Juin 2025 

Château de Joux, par le Lac de Saint-Point (Jura)

     A l’extrémité Ouest de la Montagne du Larmont, une crête longue de 25 km environ et dont le point culminant est le Grand Taureau, se dresse le Château de Joux. Sa construction débuta au XIe siècle sur un éperon rocheux qui domine la cluse donnant accès à la Suisse en venant de Pontarlier. Il est classé aux Monuments historiques depuis 1996. Empreint de légendes, comme celle de Berthe de Joux, épouse infidèle pleurant son amant et dont les larmes colorent la Source de Malbuisson du bleu de ses yeux, le site est inclus dans le réseau Natura 2000 « Complexe de la Cluse-et-Mijoux ». Quant au Lac de Saint-Point, il s'agit d'un lac d'origine glaciaire long de 7 km environ alimenté par le Doubs. Il fait partie du site Ramsar « Tourbières et lacs de la montagne Jurassienne » depuis février 2021.

Château de Joux, Bois du Crossat, Oye-et-Pallet et Doubs, depuis le Fort Malher

     Comme souvent en période hivernale, nous profitons des périodes durant lesquelles la météo s'avère clémente pour encore partir à la découverte du Haut-Doubs. Cette fois nous jetterons notre dévolu sur un endroit par lequel nous passons régulièrement lors de nos départs pour la Suisse : la Cluse-et-Mijoux et son château. Nous opterons pour un tracé commençant près d'autre site majeur de la région : le Lac de Saint-Point. En partie en boucle, l'itinéraire avoisine 13 km pour un dénivelé modeste et peut donc être réalisé en une demi-journée. La seule relative difficulté concerne le sentier escarpé qui descend du Crossat et qui peut s'avérer glissant. En cette période de l'année et alors que la neige n'avait pas encore totalement disparu, nous ne rencontrerons pratiquement personne, hormis aux abords du lac.

Château de Joux et Lac de Saint-Point en toutes saisons

     Quelques éléments de la flore et de la faune observés durant l'été entre les milieux humides du lac et les pelouses rocailleuses du fort (de haut en bas et de gauche à droite) : Nénuphar blanc (Nymphaea alba), Sympétrum rouge sang (Sympetrum sanguineum), Grèbe huppé (Podiceps cristatus), Orpin âcre (Sedum acre) et Orpin blanc (Sedum album), Epiaire des marais (Stachys palustris), Chamois (Rupicapra rupicapra). On peut y ajouter la Menthe à longues feuilles (Mentha longifolia), l'Hespérie de la houque (Thymelicus sylvestris), le Nénuphar jaune (Nuphar lutea), le Foulque macroule (Fulica atra), le Rhinanthe velu (Rhinantus alectorolophus) et bien d'autres encore ...

Un descriptif détaillé est proposé ici.

D'autres itinéraires de randonnées dans le massif du Jura sont proposés là.

Et d'autres pour partir à la découverte de la flore de montagne ici.

Janvier 2025